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Viandes bovines : De la viande de bœuf estampillée Haute-Loire bientôt en magasins

Le 3 juin, les opérateurs de la filière Haute-Loire ont créé une association dans le but de démarquer les bovins viande produits en Haute-Loire.

Les opérateurs de la filière étaient réunis le 3 juin pour faire avancer le projet de démarcation.
Les opérateurs de la filière étaient réunis le 3 juin pour faire avancer le projet de démarcation.
© HLP

Il y a un an, une réflexion s’engageait autour d’une démarche de démarcation pour les viandes bovines produites en Haute-Loire. Sollicitée par les opérateurs de la filière et des distributeurs, suite à une demande exprimée par les consommateurs, la profession agricole, (en la personne d’Antony Fayolle et de Philippe Lamat, en lien avec la Chambre d’agriculture), a travaillé sur le projet, dans l’objectif de lancer la démarche à la rentrée 2016.Après des mois de concertations et de rencontres avec les différents acteurs de la filière (producteurs, abatteurs, distributeurs, bouchers,...) en vue de cerner les besoins et attentes de chacun concernant cette initiative, l’ensemble des opérateurs ont été réunis le 3 juin dernier au Puy-en-Velay ; à l’ordre du jour : choisir une dénomination pour la démarcation, créer la structure porteuse et finaliser le cahier des charges.Ce projet s’inspire de la démarche réussie «porc de Haute-Loire» lancée en 2008, en pleine période de crise porcine, se souvient Maurice Imbert, président de l’association porc de Haute-Loire. Alors que la crise affecte cette fois-ci l’ensemble des productions de notre département, la filière viande bovine veut miser sur la qualité et ainsi capter une plus-value. «Cette démarche vise à créer les conditions pour apporter des garanties au consommateur et ainsi lui redonner l’envie de consommer de la viande locale» a souligné Michel Chouvier, président de l’EDE43.Conforter la filière bouchère altiligérienne et faire en sorte de se déconnecter du marché de la viande laitière qui innonde l’Europe, tels sont les principales aspirations de cette démarche. Le directeur de la DDT, Hubert Goglins a salué cette démarche «collective» et cet «engagement bénévole profitable à l’ensemble du territoire».Cette nouvelle démarcation, qui vise à identifier les viandes produites localement, ne se substituera pas aux marques qui existent déjà ; «Tel un label, elle viendra mettre en avant l’origine départementale à côté de la marque déjà utilisée par le distributeur, le cas échéant» a expliqué Anthony Fayolle.


Opérateurs en débat

Mais avant de créer officiellement l’association, les opérateurs de la filière ont longuement débattu sur certains points essentiels de la démarche. Commençons par la dénomination de la démarcation : Faut-il l’appeler «Génisse de Haute-Loire» ou «Bœuf de Haute-Loire ?». Après discussions et surtout pour être bien compris du consommateur, ils ont opté pour «Boeuf de Haute-Loire» (Ndlr : la dénomination définitive sera connue ultérieurement) et ont décidé de décliner deux logos, dont un spécifique aux boucheries artisanales.


Finaliser le cahier des charges

Cette réunion a permis de finaliser certains points du cahier des charges notamment en matière de races bovines. Après échanges entre les différents opérateurs, il a été décidé de retenir l’ensemble des races à viande ainsi que les croisements entre elles.Le lieu de naissance de l’animal a fait débat. Le critère de naissance en Haute-Loire n’a finalement pas été retenu pour deux raisons principales. D’après les distributeurs présents, les consommateurs seraient davantage attentifs au lieu d’élevage et d’abattage. D’autre part, le nombre de génisses nées dans le département ne permettrait pas d’alimenter régulièrement la filière. «Nous avons le potentiel de naissances mais certains de nos animaux sont exportés en «broutardes» à 8-10 mois. Il faudrait faire en sorte que ces broutardes soient réorientées vers la filière bouchère» a indiqué Anthony Fayolle.La cahier des charges apporte d’autres précisions : une durée minimale d’élevage dans le département de 4 mois, les 3 abattoirs de notre département sont retenus, les carcasses doivent être classées U et R et l’état d’engraissement doit atteindre au moins le chiffre 2 de la grille prévue à cet effet.Concernant les âges des animaux, il a été décidé de retenir les génisses de 10 à 40 mois, les vaches de boucherie de moins de 5 ans et les taurillons de 18 à 24 mois.Quant à l’association porteuse de la démarche, un conseil d’administration a été constitué le 3 juin dernier ; l’association sera créée à l’occasion d’une prochaine réunion.

Véronique Gruber

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