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On vend et répare toujours du matériel agricole !

Pour continuer à travailler et à assurer un service auprès des agriculteurs, les marchands de matériels ont dû s’adapter avec des mesures de sécurité. Un point avec Jean-Pierre Chapuis et Pierre-Emmanuel Faucon des établissements éponymes.

Les marchands de matériel agricole n'ont pas fermé leurs portes et continuent d'assurer leur service auprès des agriculteurs.

Leur activité étant directement liée à l’agriculture, les marchands de matériels agricoles n’ont pas fermé leurs portes pour répondre au mieux aux besoins des agriculteurs. «On a poursuivi notre activité et c’est une chance énorme pour nous, au vu du nombre d’entreprises dans d’autres secteurs qui ont dû fermer» lance Jean-Pierre Chapuis directeur général des
Ets Chapuis installés sur 3 sites (Paulhaguet, Craponne-sur-Arzon et Solignac-sur-Loire) sur le département. Même point de vue aux Ets Faucon à Monistrol-sur-Loire, qui eux-aussi ont continué à assurer leur travail sauf peut-être sur le secteur de la motoculture plus orienté vers les particuliers et dont le chiffre d’affaire a baissé de 90% depuis le confinement. En Haute-Loire, les autres concessionnaires ont également maintenu leur activité.
Réorganisation
Néanmoins, les responsables de ces entreprises ont dû se réorganiser pour garder le contact, assurer la vente et les dépannages, tout en respectant les gestes barrières, afin de protéger leurs salariés, leurs fournisseurs et leurs clients. Pierre Emmanuel Faucon gérant des Ets Faucon explique : «Les 2 premières semaines, il a fallu s’organiser. On a travaillé 3 jours par semaine puis rapidement, on est revenu à la normale avec une ouverture à plein temps. On a proposé une solution de chômage partiel à nos salariés mais tous ont choisi de travailler. Seul le commercial ne peut pas puisqu’il ne peut se rendre chez les clients. On a pris des dispositions dans nos locaux : banque élargie pour respecter les distances de sécurité et mise à disposition de gel hydro-alcoolique, masques pour les employés…». Avec ces précautions, l’établissement a poursuivi son activité en assurant au mieux livraisons et dépannages. Les ventes d’occasions n’ont pas cessé grâce à internet. M. Faucon ajoute : «J’ai aussi communiqué sur l’ouverture et nos activités via mon compte facebook».
Chez Chapuis, idem. «Les 3 premières semaines, on a réduit nos effectifs à 30% en maintenant nos 3 sites ouverts. Le service administratif s’est organisé en télétravail avec une centralisation des appels sur 3 personnes qui ensuite dispatchent. Les magasins ont été réorganisés avec un couloir de circulation à sens unique par marquage au sol, du gel hydro-alcoolique à disposition… Au début, on donnait les pièces commandées au portail, maintenant les clients peuvent entrer en respectant les consignes de sécurité sanitaire. Aux Fangeas, on a mis en place un système de «drive» avec une signalisation adaptée…».
Bref, chacun a trouvé une ou des solutions pour permettre aux salariés de travailler dans de bonnes conditions et aux clients d’être servis au mieux. «On n’a laissé personne en panne» souligne Pierre Emmanuel Faucon conscient des priorités pour les agricuteurs alors que nous entrons dans la période des gros travaux, notamment de récolte des fourrages.
Pour les deux entreprises, le service de dépannage à la ferme a continué à fonctionner normalement sur rendez-vous avec accord du client, et toujours en appliquant les règles de distances.
Difficile de changer ses habitudes
Pour Pierre Emmanuel Faucon comme Jean-Pierre Chapuis, les freins majeurs se situent au niveau des gestes du quotidien «on a du mal à changer nos habitudes et dans le feu de l’action on oublie parfois les gestes barrières» dit l’un. «Difficile de ne pas se serrer la main en guise de bonjour…» ajoute l’autre, car c’est vrai que c’est un univers où l’on se connaît bien, parfois depuis longtemps et que les liens ne sont pas seulement de commerçant à client.
Parmi les freins rencontrés pendant ce confinement, ce sont les délais de livraison des pièces qui se sont un peu allongés de 2 à 3 jours. Néanmoins, Jean-Pierre Chapuis tient à saluer et remercier tous ceux qui travaillent autour d’eux et en particulier les transporteurs, chauffeurs et livreurs. «Un grand merci à tous. Certains ont dormi dans leur camion à côté de l’entreprise pour nous livrer à la première heure. Respect… Alors on leur offre un café, on leur propose une douche… c’est normal».
Collectif et solidarité
Quant au retour à la normale, après le déconfinement, les deux responsables n’ont pas trop d’inquiétudes sauf peut-être un peu sur le secteur motoculture-espaces verts, pour lequel les particuliers pourraient rattraper le temps perdu. Mais Chez Chapuis comme chez Faucon, on a anticipé et on s’est préparé. Pierre-Emmanuel Faucon note aussi le carnet de commandes vide du commercial qui n’a pu se rendre dans les exploitations. Satisfaits d’avoir pu continuer à travailler comme leurs principaux clients, les agriculteurs, les deux chefs d’entreprise restent positifs, voire optimistes comme Jean-Pierre Chapuis qui espère que cette crise sanitaire sera vecteur d’initiatives collectives et solidaires envers ceux qui ont le plus souffert. «À l’échelle du pays, et même à l’échelle mondiale, je suis inquiet pour ceux qui n’ont pas pu travailler, pour notre économie. La note va être élevée, alors il va falloir jouer collectif et savoir partager».

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