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Veau de lait : la filière veaux des Monts du Velay-Forez se situe à un tournant important !

Depuis un an, la filière veaux des Monts du Velay-Forez maintient son effort de développement et poursuit sa recherche de nouveaux éleveurs.

En 2014, 50 exploitations qui produisent du veau et qui sont situées à des emplacements stratégiques ont pu être identifiés grâce à ce panneau.
En 2014, 50 exploitations qui produisent du veau et qui sont situées à des emplacements stratégiques ont pu être identifiés grâce à ce panneau.
© Veau des Monts du Velay-Forez

L’Association pour la Promotion et la Production du Veau des Monts du Velay et du Forez a lancé depuis un an maintenant une campagne de recrutement de nouveaux éleveurs sur l’ensemble de la zone des Monts du Velay et du Forez, soit la Haute-Loire, la Loire, une partie du Puy de Dôme, de l’Ardèche et du Rhône. Tous les éleveurs de bovins de cette zone ont reçu dernièrement un document qui présente la filière veaux de lait, son organisation et ses nombreux atouts.

L’objectif de cet envoi ?
Un des premiers objectifs est de recruter de nouveaux éleveurs de veaux bien évidemment. Cet envoi massif a permis de rencontrer de nouveaux éleveurs, d’étudier des projets d’installation en veaux sous la mère notamment. Un contact a pu se créer entre les responsables de la filière et des éleveurs en demande qui n’avaient pas toujours l’information jusque là.
Mais cet envoi a aussi permis de « tordre le cou » à un certain nombre de rumeurs, d’à priori concernant la filière, le Label Rouge, ou l’organisation de la Coopérative. Les responsables de l’Association (reconnue Organisme de Défense et de Gestion pour le Label Rouge Le Vedelou, par l’INAO) et de la Coopérative (reconnue en tant qu’OP commerciale) souhaitent maintenir cet effort de communication et veulent rencontrer encore de nouveaux éleveurs afin de leur présenter tous les points forts d’une filière « organisée ». Un technicien se tient  à la disposition de tous les éleveurs qui souhaitent avoir des informations complémentaires.

Une alternative au « tout lait tout allaitant » !
La filière veaux a sa place dans nos départements, c’est une évidence ! Entre des éleveurs laitiers spécialisés d’une part, et des éleveurs allaitants producteurs de broutards d’autre part, il y a une place pour la production de veaux de lait, au biberon ou sous la mère. Tous les responsables savent que certains producteurs laitiers devront trouver une solution pour l’avenir, et ceci pour des raisons de qualité du lait, de capacité d’investissement, de structure d’exploitations, etc…Nous savons aussi que certains petits éleveurs allaitants ne dégageront pas un revenu suffisant en produisant du broutard sur de petites surfaces, en troupeaux croisés, dépendant fortement des fluctuations des cours du maigre.
La filière veaux propose une filière structurée, pour un produit « fini » bénéficiant de cours stables et rémunérateurs tout au long de l’année. Elle permet aussi une meilleure gestion de la trésorerie de l’exploitation avec une production étalée sur toute l’année, et adaptée à la demande du marché.

Maîtrise technique et revenu…
La filière veau a maintenant suffisamment de recul pour montrer que les éleveurs qui ont acquis les compétences techniques suffisantes dégagent un revenu tout à fait comparable aux autres types de productions bovines. Fini le temps du veau de quota que l’on commercialisait tant bien que mal, et qui n’était rien d’autre qu’un tampon de la production laitière. Aujourd’hui, les éleveurs de veaux sous la mère sont de plus en plus nombreux, c’est souvent la production unique de l’exploitation, beaucoup mieux maîtrisée techniquement, avec une production étalée sur l’année, et une entrée d’argent régulière.

Développement durable et richesse du territoire
Cette production s’inscrit de plus dans une forme de développement beaucoup plus « durable », moins dépendante du cours de certains intrants, moins consommatrice d’eau, et  qui bénéficie d’un bilan CO2 beaucoup plus positif. La filière veau crée une richesse locale en favorisant la structuration du territoire depuis les éleveurs, en passant par les abattoirs, abatteurs, bouchers. Elle peut s’appuyer sur une filière structurée, fiable, durable, dans laquelle les éleveurs ont encore le pouvoir d’orienter la production en partenariat avec tous les acteurs de la filière, de l’amont vers l’aval, et ceci grâce à l’organisation de type coopératif. Elle n’est donc pas à la merci du bon vouloir des acheteurs de maigre et de l’instabilité de l’exportation vers certains pays tiers. Elle est une filière d’avenir qui a su s’entourer de partenaires fortement impliqués.

L’atout filière Label Rouge Le Vedelou !
La filière Label Rouge fêtera bientôt ses 15 ans ! Aujourd’hui, ce sont plus de 50 points de vente qui sont en démarche Label Rouge Le Vedelou, en Auvergne, Rhône Alpes, Alsace et PACA. Ce signe officiel de qualité apporte les garanties nécessaires aux détaillants qui souhaitent un produit haut de gamme, aux consommateurs qui préfèrent manger moins de viande mais qui, lorsqu’ils en consomment, souhaitent un produit « tracé et garanti » au niveau de l’alimentation et des méthodes d’élevage. Il existe une vraie demande pour du veau Label Rouge autant en boucherie traditionnelle, qu’en rayon spécialisé de GMS. Ces clients fidèles et impliqués au niveau qualité sont prêts à payer le prix à la condition que l’approvisionnement soit garanti en qualité et quantité, toute l’année ! C’est le challenge que la filière doit relever aujourd’hui, et pour cela, il faut recruter de nouveaux éleveurs !
Les responsables de la filière veaux de lait sont conscients qu’ils ont un virage important à négocier. La filière évolue, les producteurs ne sont plus tout à fait les mêmes, les exploitations se spécialisent et acquièrent beaucoup plus de technicité, mais cela en vaut la peine car les atouts de cette filière qualité sont nombreux. Le recrutement de nouveaux éleveurs continue, et la filière maintient son effort de développement. Pour ce faire, elle devrait pouvoir s’appuyer sur un CROQ (Contrat régional d’objectifs de filière sous signe d’identification de la qualité et de l’origine) financé par le Conseil Régional d’Auvergne et cofinancé par les conseils généraux de la Loire et de la Haute-Loire, en 2015 et pour trois ans.


Michel JOUMARD, directeur de l’association

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