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Emeric Duclaux
Une exploitation clés en main pour Emeric

En janvier 2021, Émeric Duclaux a repris une exploitation spécialisée en fruits rouges à Riouffreyt (Le Pertuis). Une belle aventure qui commence pour un jeune homme séduit par la filière fruits rouges des Monts du Velay.

Emeric Duclaux du pertuis, installé en fruits rouges.

Installé depuis à peine 4 mois, Émeric
Duclaux, 28 ans, se trouve à la tête d’une exploitation spécialisée en petits fruits rouges dans le minuscule village de Riouffreyt sur la commune du Pertuis. Très heureux de se trouver «tout seul au milieu de sa montagne» à 900 - 1000 mètres d’altitude, le jeune homme originaire de l’Ain détient désormais les rênes de l’exploitation qui appartenait à Bernard Cottier, producteur qui a souhaité arrêter son activité.

Planter des arbres ou arbustes fruitiers

Après des études orientées sur l’agronomie et une implication dans le domaine du développement humanitaire qui l’ont conduit à voyager à travers le monde, Émeric travaille sur un projet d’agriculture urbaine à Lyon  quand il décide de quitter la ville pour se rapprocher de la nature. «Je me suis mis à chercher un endroit où je pourrai planter des arbres ou arbustes fruitiers. Une activité que j’expérimentais souvent chez des amis ou des voisins et même dans mon ancienne école, lorsque j’étais dans l’Ain. Comme je n’ai eu aucune opportunité d’installation dans mon département, j’ai élargi ma recherche à la France entière. Je me trouvais justement en visite dans les Pyrénées Atlantiques, lorsque j’ai vu l’annonce de Bernard Cottier en Haute-Loire». Un département qu’il ne connaissait pas et dont il découvre aujourd’hui les atouts.

Carrément séduit par le GIE

Émeric avait une idée bien précise de l’exploitation qu’il recherchait : «Je voulais du terrain avec de l’eau et que l’exploitation soit conduite en agriculture biologique». Et c’est ainsi que la petite annonce de Bernard a fait «Tilt» : «L’outil de production tournait bien, les parcelles étaient irriguées et sous tunnel. C’était donc une vente clés en main pour moi !». Un autre élément l’a convaincu de s’installer en petits fruits en Haute-Loire : c’est le GIE Fruits rouges des Monts du Velay. «C’est l’une des raisons qui m’a carrément séduit. La commercialisation prend beaucoup de temps. Aussi, avoir un circuit de commercialisation tout prêt, qui absorbe tout le volume de la production à des prix intéressants, c’est un atout indéniable. Le GIE apporte un soutien technique et c’est aussi un réseau d’entraide entre producteurs. Je me sens entouré et c’est d’autant plus important et confortable lorsque l’on vient d’ailleurs».
Émeric a dû attendre la fin du 1er confinement pour se rendre sur place et se renseigner auprès de la Chambre d’agriculture de Haute-Loire sur son projet d’installation avec DJA. «Et même si le timing était très serré pour m’installer, (Ndlr : Émeric voulait s’installer le 1er janvier 2021, soit en 7 mois), j’ai réussi à tenir les délais en remplissant des dossiers jour et nuit, d’août à octobre» dit-il.
Durant son parcours à l’installation, il a aussi tenu à passer du temps au côté de Bernard Cottier de juin à septembre 2020 : «On s’est très bien entendu. Bernard voulait transmettre... Cela m’a permis d’apprendre l’itinéraire de culture». Si bien que le 1er janvier 2021, il était prêt à gérer son exploitation de 5 ha dont 8000 m2 sont plantés en framboises et 2000 m2 en groseilles, cassis et myrtilles.
Émeric entend à présent développer son exploitation en plantant, d’ici deux ans, 1500 m2 de fraises au sol, 1800 m2 de framboises en 2022 et 2700 m2 de cassis-groseilles en 2023.

Self-cueillette cet été

Dès cet été, il compte proposer de la self-cueillette, une pratique qui permet à sa clientèle de venir ramasser elle-même ses fruits dans ses parcelles. Il fera également appel à des saisonniers (entre 15 et 20) au moment de la récolte. «Cette année, je ne compte pas faire appel à de la main-d’œuvre étrangère car il faut pouvoir les accueillir correctement. J’aurai recours à de la main-d’œuvre issue de la région».
Le jeune producteur aime beaucoup son métier : «On est tout seul face à son outil de production, on est notre propre patron et proche de la nature. Le métier est très diversifié et nous conduit à intervenir dans de nombreux  domaines (technique, mécanique, administratif...). Finalement, il faut beaucoup de compétences». Avec un père proviseur de Lycée et une mère réflexologue, Émeric n’est pas issu du monde agricole, mais il a grandi à la campagne dans le Bugey et c’est probablement ce qui l’a conduit à se rapprocher de ce domaine d’activité : «mes amis étaient des fils d’agriculteurs et j’ai grandi tout près des vaches et des chèvres».
S’il n’était pas spécialement attiré par la framboise jusqu’à présent, il parle désormais d’elle en des termes élogieux : «C’est un fruit stylé et noble. C’est un arbuste pas trop compliqué à conduire et rustique. En plus, c’est très bon sur le plan gustatif».

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