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Lait
Un prix du lait toujours trop bas, mais des éleveurs qui réfléchissent à l'avenir

Lait La section laitière de la FDSEA et le groupe lait JA de Haute-Loire se sont réunis le 19 novembre dernier pour préparer les Assises du Lait, qui se tiennent en Vendée cette fin de semaine.

Les Assises du Lait se tiennent les 1er et 2 décembre en Vendée.

 Pour préparer les Assises du Lait qui se tiennent en Vendée, les 1er et 2 décembre, la section laitère de la FDSEA et le groupe lait JA se sont réunis le 19 novembre au Puy-en-Velay. 

Présidé par Éric Richard, président de la section laitière FDSEA et Julien Duplomb, responsable du groupe lait JA, et en présence de Elinor Roux, animatrice de la FRSEA AURA en charge des sections bovin lait, caprine, avicole, porcine et cunicole, la rencontre a débuté par des échanges sur la conjoncture laitière, le prix du lait par entreprise (Coopérative et OPs), le dossier montagne, la PAC 2023-2027, la démarche HVE...

"On attend beaucoup d'Egalim 2"

Éric Richard explique que "sur l'année, le prix du lait a augmenté de 10 à 15 €/1 000 litres selon les entreprises, mais dans le même temps, la hausse des charges a atteint 30 €, ce qui est terrible pour les exploitations". Si en 2019, la loi Egalim a eu un effet positif, ce ne fut pas le cas en 2021. Il ajoute : " Actuellement, la conjoncture est plutôt favorable, l'export se porte bien. Alors il est difficile pour les éleveurs de comprendre que les coûts de production ne soient toujours pas pris en compte dans la fixation du prix du lait". La profession attend beaucoup de l'application de la loi Egalim 2 dès janvier 2022. "On attend qu’elle soit appliquée et respectée" insiste Éric Richard, "ce sera le grand combat du syndicalisme dès le début de l'année".

Le responsable lait de la FDSEA revient sur une note positive concernant la nouvelle PAC 2023/2027. "Grâce à une forte mobilisation syndicale, nous avons obtenu le maintien de l'enveloppe sur les ICHN, ce qui n'était pas gagné. C'est une sacrée victoire syndicale ! Si l'Europe met un peu moins dans l'enveloppe, la France, par la voix de son Ministre des Finances Bruno Lemaire, s'est engagée à rajouter de l'argent pour maintenir un budget équivalent. On peut dire aujourd'hui, que globalement, les producteurs laitiers ne vont rien perdre avec la nouvelle PAC".

En amont des Assises

Le 1er et 2 décembre, la FNPL organise les Assises du Lait aux Sables d'Olonne en Vendée. C'est une première édition qui a pour but de rassembler les producteurs de lait, les responsables syndicaux, mais également toutes les parties prenantes de la production laitière, afin de trouver des solutions concrètes pour la durabilité du métier d’éleveur.

La section laitière FDSEA et le groupe lait JA ont travaillé sur 2 thématiques, en amont de cette rencontre nationale : "Gouvernance des coopératives et des OP : comment mobiliser le réseau ?" et "Le métier d’éleveur : produire différemment pour vivre mieux ?".

Sur le premier sujet concernant les coop, les Organisations de Producteurs et leurs représentants, les débats ont mis en exergue une problématique principale, à savoir que "les producteurs ont l'impression de ne pas être assez impliqués et consultés par leurs coopératives ou leurs entreprises". Trop de décisions sont prises sans concertations avec les producteurs. Autre point, les responsables se sentent souvent "démunis" face à la complexité des dossiers qu'ils ont à défendre et des arguments qu'ils doivent brandir pour faire entendre la voix des producteurs. Les négociations sont souvent âpres et les responsables sont en demande d'un appui des OPA, sur le plan juridique, politique et social, pour peser face aux dirigeants des entreprises. 

Vers un métier rémunérateur

Sur le métier d'éleveur, le constat est sans appel. Pour qu'il reste attractif, pour que des jeunes s'installent et que les générations se renouvellent, il faut que les producteurs laitiers puissent vivre de leur métier avec des conditions de vie en adéquation avec les attentes sociétales. Éric Richard expli-
que : "quand on a mis en place le prix conforme, on avait pour ambition d'atteindre 2 SMIC par mois et de payer 1 jour de remplacement par semaine…". Aujourd'hui, on est loin du compte.

Le métier a beaucoup évolué avec notamment la modernisation des bâtiments et la robotisation. Les conditions de travail se sont améliorées. En regardant dans son rétroviseur, Éric Richard explique que lors de son installation en 1994, il était bloqué en terme de volume et a dû mettre en place une autre production, des vaches allaitantes en l'occurence. Puis au fil des ans, il a augmenté sa production avec la fin des quotas, modernisé son exploitation et installé un robot. "Nos conditions de travail se sont améliorées. On a gagné en souplesse de travail, diminué la pénibilité, même si le coût est plus important". Pour les participants à cette réunion de section, diffiicile de dire si c'était mieux avant ou non. Cette réflexion a montré qu'il n'y a pas un type d'exploitation laitière mais plusieurs et qu'il faut trouver l'optimum, qui ne passe par forcément par une augmentation des volumes produits. Mais ce qui est incontournable, c'est d'obtenir un juste prix du lait qui tienne compte du coût de revient et permette une rémunération des producteurs.

La suite de ce travail passe par les Assises du lait de cette fin de semaine.

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