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Assises du lait
Un bon espoir autour d'Égalim 2

Éric Richard, président de la section laitière FDSEA a participé aux premières Assises du lait début décembre. Le point sur les réflexions et échanges.

Vache mointbéliarde

Les 1er et 2 décembre, vous avez été acteur de la première édition des Assises du lait organisées par la FNPL. Sur quel sujet avez-vous plus particulièrement travaillé ?

Éric Richard : Ces Assises proposaient 12 ateliers thématiques qui ont permis de dégager des axes de travail qui seront à approfondir par la suite. Pour ma part, j'ai participé à ceux qui traitait de la gouvernance des coopératives et de la mise en place de la Loi Égalim 2. Égalim et la revalorisation du prix du lait ont d'ailleurs été le fil conducteur de ces Assises.

Dans cet atelier, nous avons fait le constat suivant : si en 2019, la loi Égalim 1 a ramené quelques euros dans les exploitations, en 2020, la valorisation obtenue sur le prix du lait s'explique uniquement par le marché à l'exportation qui a tiré les prix du lait vers le haut. Égalim a peu fonctionné... Ainsi, en 2020, il manquait 20 €/1000L entre le prix du lait payé au producteur et le prix conforme (qui englobe le prix de revient) à la loi Egalim calculé par la FNPL.  

Sur Égalim 2, le fonctionnement est différent puisque cette loi prévoit la non-négociabilité des prix des matières premières (qui correspondent à notre coût de production) et le texte impose des contrats de vente de produits agricoles entre un producteur et son premier acheteur. L'inversion de la construction du prix se met enfin en place... 

Êtes-vous optimiste quant à l'application de Égalim 2 ?

Éric Richard : Nous avons beaucoup d'attente et un bon espoir. La DGCCRF sera là pour vérifier la bonne application de la loi. En tout début d'année 2022, notre travail syndical consistera à vérifier l'application d'Égalim 2 auprès des opérateurs aval, privés comme coopératifs.

Des problématiques particulières sont-elles remontées au cours de votre atelier ?

Éric Richard : Oui notamment le sujet de la gouvernance des coopératives et du fonctionnement des OP ; dans certaines structures, les producteurs ne se sentent pas consultés et ne se retrouvent plus dans les décisions prises. Aussi on doit reprendre la main en créant des OP transversales,  qui rassemblent des agriculteurs livrant à différentes laiteries. Et le syndicalisme a une place importante à reprendre au sein de ces OP.

Ces ateliers ont fait émerger plusieurs sujets d’inquiétudes à commencer par le prix du lait, qui n'est pas en adéquation avec le marché dont les signauxsont au vert, et plombé par l'explosion des charges. Des actions syndicales démarrent dans certaines régions... Je note un autre sujet d'inquiétude, celui du renouvellement des générations qui a d'ailleurs fait l'objet d'un atelier. Certains secteurs du sud-ouest de la France constatent un recul de -20% des producteurs de lait contre -5% en Auvergne. Seule une rémunération attractive permettra d'encourager les installations. 

Êtes-vous globalement satisfait de cette première édition des Assises du lait ?

Éric Richard : Oui et en particulier grâce à la tenue de différents ateliers qui ont permis à tous les congressistes de s'exprimer et de devenir acteur dans leur filière. Je pense même que cela a permis de faire émerger de nouvelles idées. Je voudrais terminer par une note d'optimisme qui a aussi émergé lors de ces assises : la filière lait a de beaux jours devant elle au travers de sa diversité, de sa vocation nourricière et de la bonne image dont elle bénéficie auprès des consommateurs.

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