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Sanitaire : La Haute-Loire fortement impactée par un cas de FCO

Après la sécheresse et la crise de l’élevage, une troisième crise s’abat sur notre département avec la confirmation d’un foyer de fièvre catarrhale ovine dans l’Allier.

Cette carte, qui est amenée à évoluer en fonction de l’évolution de la maladie, est actualisée régulièrement sur le site du GDS Haute-Loire (www.gds43.fr).

La Fièvre Catarrhale ovine est de retour en France. Vendredi 11 septembre, un foyer de fièvre catarrhale ovine (FCO) a été découvert dans un élevage bovins et ovins du département de l’Allier. Afin de prévenir la propagation de cette maladie virale qui affecte les ruminants, un périmètre de sécurité de 150 km a été mis en place autour de ce foyer (soit 21 départements concernés) ; ce périmètre impacte fortement notre département puisque au 15 septembre, 201 communes sur 260 se situaient en zones de protection et de surveillance.Le 14 septembre, une réunion rassemblait en préfecture de Haute-Loire, l’ensemble des acteurs concernés par cette crise sanitaire (éleveurs, organismes professionnels agricoles, négociants, transporteurs et administration). A l’issue de cette réunion, le Préfet Denis Labbé, le directeur de la Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations (DDCSPP) Stéphan Pinède et le président de la Chambre d’agriculture, Laurent Duplomb, répondaient aux questions de la presse locale.



Aucun impact sur la qualité des produits de la ferme

Le message essentiel que les services de l’état ont tenu à diffuser est le suivant : «Il s’agit d’une maladie qui touche uniquement les animaux et n’est pas transmissible à l’homme. Cette maladie virale, transmise par des moucherons piqueurs, concerne les ruminants domestiques (ovins, bovins, caprins) et sauvages» a indiqué le Préfet.Point important : «La FCO  n’affecte pas la qualité des denrées alimentaires produites dans les fermes (lait, viande...)» complète Stéphan Pinède.La FCO a toutefois des répercussions économiques très importantes sur les élevages, et sur les échanges commerciaux.En effet, lorsqu’un territoire se situe dans le périmètre réglementé, un certain nombre de mesures s’appliquent. 3 zones réglementées ont été mises en place : la zone interdite sur un rayon de 20 km autour du foyer, une zone de protection sur 100 km de rayon et une zone de surveillance sur 150 km de rayon.  Au 15 septembre, en Haute-Loire, 23 communes du Nord ouest du département se trouvaient en zone de protection et 178 communes en zones de surveillance (voir carte ci-dessus).Les représentants de l’état ont averti que la carte serait très certainement amenée à évoluer en fonction de la détection possible de nouveaux cas.



4 grandes mesures en zones réglementées

Dans les 201 communes situées en zones réglementées (protection et surveillance), 4 grandes mesures s’appliquent : recensement des exploitations détenant des espèces sensibles ; l’interdiction des sorties des animaux sensibles vers la zone non réglementée sauf à destination des abattoirs et avec désinsectisation des moyens de transport ; une surveillance sanitaire des cheptels ruminants ; l’interdiction ou réglementation des foires et marchés d’animaux sensibles.



Une calamité supplémentaire

Si la circulation des animaux vers les trois abattoirs de Haute-Loire (Brioude, Polignac et Yssingeaux) reste autorisée, en revanche les mesures citées ci dessus vont avoir des conséquences désastreuses sur l’activité des élevages. «Les trois quarts des cheptels bovins de notre département sont concernés par ces deux zones réglementées. Nous n’avions pas besoin de cette calamité supplémentaire. Nous sommes en pleine crise économique, nous avons subi une crise météorologique qui a occasionné 70% de pertes de récoltes et à présent, on est face à une crise sanitaire» explique le président de la Chambre d’agriculture  Laurent Duplomb.«La limitation des échanges d’animaux en zones réglementées va avoir des conséquences énormes sur les exploitations. En premier lieu, ce sont entre 80 à 100 000 bovins issus des 21 départements en périmètre FCO qui ne pourront pas être exportés. Ce sont aussi des difficultés au niveau des foires et des marchés, des transports et de la livraison des animaux» ajoute-t-il.Laurent Duplomb a évoqué le cas particulier du commerce des petits veaux (de 10 jours) issus des troupeaux laitiers. «Vue l’étendue de la zone réglementée, pour partir à l’engraissement, ces veaux devront obligatoirement sortir de cette zone. Et nous devons trouver des solutions pour les faire sortir» a-t-il fait remonter auprès du Préfet.Lorsqu’un cas de FCO est détecté, les échanges d’animaux, entre pays de l’Union européenne, et l’exportation, vers les pays tiers, se trouvent généralement perturbés.Le directeur de la DDCSPP explique : «Tout d’abord, les barrières sanitaires (Ndlr : des pays vers lesquels la France exporte habituellement) se ferment puis des négociations entre pays se mettent en oeuvre ; négociations qui débouchent par la suite sur des accords». A l’heure on nous bouclons, les négociations au sein de l’UE étaient en cours. Quant à la Turquie, l’exportation d’animaux issus des zones de protection et de surveillance reste possible vers ce pays «à condition qu’il n’y ait aucune rupture de charge entre la zone réglementée et le port d’expédition» précise Stéphan Pinède.Ce dernier a indiqué que les mesures appliquées dans les zones réglementées seront en vigueur jusqu’à ce que la France  ait retrouvé un statut indemne de FCO, c’est à dire dans plusieurs mois ou années...


Véronique Gruber

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