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Cultures
Rallye ACM : le froid a ralenti la vitesse de croissance

L'Association des Céréales de Montagne (ACM) poursuit l'observation de sa plateforme d'essais à Celles-sur-Durolle où le gel a impacté les céréales en place avec des dégâts sur les épis en cours de montaison.

Le 30 avril, les agriculteurs des alentours de Celles-sur-Durolle étaient invités à une deuxième rencontre sur la plateforme de l’ACM où les dégâts du gel étaient au cœur des discussions.
Le 30 avril, les agriculteurs des alentours de Celles-sur-Durolle étaient invités à une deuxième rencontre sur la plateforme de l’ACM où les dégâts du gel étaient au cœur des discussions.
© M. Comte

Sur les hauteurs de Celles-sur-Durolle, le deuxième rallye cultural de l'Association des Céréales de Montagnes (ACM) jouit ce 30 avril d'un temps digne d'une fin d'hiver. Après avoir bénéficié d'une pluie généreuse les jours précédents (environ 35 mm), les températures sont très fraîches. Le froid est d'ailleurs au cœur de toutes les attentions puisque la parcelle occupée par 40 variétés de céréales (blé, orge, triticale et seigle) n'a pas échappé aux "14 jours de gel en avril" relevés par Yoan Ginestière, conseiller agronomie à la Chambre d'agriculture du Puy-de-Dôme.

L'impact du gel plus ou moins fort

Le froid et les gelées tardives sont le thème de la matinée." Par rapport à 2020, nous avons un retard de 150°C jour soit environ trois semaines. Toutes les parcelles que ce soit prairies, méteils et céréales sont en retard" souligne le conseiller. L'hiver a certes été plus froid cette campagne mais ce sont surtout les températures du début du printemps qui ralentissent désormais l'avancement des céréales. Pourtant, quelques temps auparavant, les températures inhabituellement estivale du mois de mars ont provoqué un démarrage précoce notamment sur les orges. "Le manque d'eau a limité quelque peu la croissance, sans quoi les dégâts de gel auraient été beaucoup plus importants." Les observations des maîtres brins révèlent cependant les impacts du froid. Sur les orges, les épis principaux sont encore bien verts mais grêlés de blanc par endroit. " Cela signifie qu'il y a une perte de grains " explique Mathias Déroulède, technicien à l'ACM.

L'orge "une céréale trop exigeante en montagne"

Bien qu'il soit encore trop tôt pour tirer des conclusions sur l'adaptation des variétés, l'état des cultures offre d'ores et déjà une certitude : l'orge est en souffrance. Entre le froid et l'acidité du sol, la céréale peine à se développer. "Le ph idéal pour une orge est de 6,5. Or, sur cette parcelle nous sommes à 5,2. Remonter le ph d'un point est extrêmement couteux et peu réalisable. Dans de telles conditions, il vaut mieux tirer une croix sur les cultures sensibles à l'acidité des sols."
A côté, les blés semblent mieux s'en sortir. Les dégâts du gel paraissent minimes mais "la moisson aura son dernier mot" appuie Yoan Ginestière. Parmi les variétés présentes, les blés autrichiens sortent du lot. "Ils sont très beaux par rapport aux autres. Nous les avons sélectionnés pour leur productivité à la fois en grains et en paille." Là encore, le mot de la fin viendra dans quelques mois.
Le triticale quant à lui ne déroge pas à son adaptabilité reconnu en zone de montagne. Le gel a glissé sur lui comme l'eau sur les plumes d'un canard ! Désormais en cours de montaison, les agriculteurs doivent se montrer vigilants face aux premiers signes de maladie. "On commence à voir des tâches de rhynchosporiose."

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