Fruits rouges des Monts du Velay
Progression des tonnages et qualité doivent aller de pair
Après un bilan 2009 conforme à la normale, le GIE et le syndicat définissent les objectifs à rapidement atteindre en fraise et framboise.

Le GIE et le syndicat des Producteurs de Fruits Rouges des Monts du Velay ont tenu leur assemblée générale jeudi 29 avril à Saint Julien du Pinet. Le président Eric Pauchon et le technicien Denis Chirouze ont dressé le bilan de la campagne 2009 qui s’est soldé par une augmentation significative des tonnages. Si la qualité a été au rendez-vous, cela a été plus aléatoire pour les prix de vente. Etat des lieux par production.
La fraise
2009 a été marquée par des rendements assez corrects dans l’ensemble (+ 50 tonnes par rapport à 2008). L’objectif à court terme est de réaliser la récolte entre le 1er juin et fin juillet en variétés de saison, les productions hors-sol prenant le relais jusqu’en automne.
Selon Denis Chirouze, il est important de renforcer ce produit leader de la structure en améliorant les rendements. Pour cela le technicien préconise de continuer à produire les variétés Cléry, Sonata et Raurica qui combinent rendements et qualités gustatives. De plus, les producteurs doivent toujours utiliser de la toile tissée pour garder une bonne gestion et maîtrise de la bande stolonnée et de l’herbe. Enfin, il est bon de limiter au maximum les intrants et continuer à couvrir les productions même si on se rapproche des 100 % de couverture.
La framboise
Autre produit phare du GIE, la production de framboises a connu plus de difficultés. L’hiver humide a entrainé des problèmes de maladie sur certaines plantations tandis que l’été chaud et sec a été pénalisant pour la grosseur des fruits, notamment sur les plantations les plus âgées. Conséquence, malgré une légère hausse des surfaces, les quantités commercialisées sont légèrement inférieures à 2008.
Pour renforcer cette production, Denis Chirouze demande aux producteurs de limiter la propagation du phytophtora et de rajeunir très rapidement les plantations. «Il faut renouveler un tiers de la surface tous les 3 ans.» Eric Pauchon a insisté sur la nécessité de maintenir un verger haut de gamme d’autant plus que ce produit offre des perspectives prometteuses, et ce malgré l’arrivée d’une nouvelle variété concurrente sur le marché français, La Maravilla. Sur ce point, l’incertitude réside sur les comportements des acheteurs.
La groseille
La production est restée stable. 2009 a été marquée par une mauvaise pollinisation au printemps donc des grappes moins belles ainsi que par une forte attaque de cochenilles qui a entraîné des pertes dans quelques plantations. L’avenir de cette production au sein du GIE passe inévitablement par une qualité de grappes irréprochable (plantation sous tunnel et technique très pointue de la taille).
Les objectifs seront d’essayer de nouvelles variétés mieux adaptées au marché de la surgélation et de développer l’atmosphère contrôlée. Pour Eric Pauchon, le développement de cette production passera par cette étape qui pourra servir aux autres produits tels que le cassis, la groseille blanche et les myrtilles. Concernant ces petites productions dites de niche, elles ont souffert d’une forte baisse des prix.
Compte tenu des rendements, des cours et de l’évolution des marchés, Eric Pauchon et Denis Chirouze dégagent des perspectives d’évolution dans 3 productions qui sont la fraise, la framboise et à un niveau moindre la myrtille. Ils ont insisté sur la capacité des producteurs de s’adapter aux exigences des marchés pour maintenir et développer la place du GIE des Fruits rouges des Monts du Velay dans un marché en constante évolution. Autre point positif, plusieurs projets d’installation sont en cours dans les secteurs de La Haute-Loire, la Loire et l’Ardèche.
Chiffres de la campagne 2009
Nombre d’adhérents : 49. 43 sont livreurs de petits fruits, 5 sans livraison et 1 en production biologique
Fruits vendus
Fraises : 272 tonnes (219 t en 2008)
Framboises : 200 tonnes (202 t en 2008)
Groseilles : 96 tonnes (92 t en 2008)
Cassis : 7,8 tonnes (7,3 t en 2008)
Mûres : 19 tonnes (16,5 t en 2008)
Surface totale des petits fruits : 63,70 hectares (hors surface du producteur en production Biologique)
Chiffre d’affaires fruits : 3 078 769 euros ( 2 940 000 euros en 2008)
Vente de fraises : 1 017 186 euros ( 921 465 euros en 2008)
Vente de framboises : 1 363 802 euros (1 372 172 euros en 2008)
Vente de groseilles : 483 397 euros (453 153 euros en 2008)
Vente de mûres : 130 845 euros (117 414 euros en 2008)
Vente de cassis : 46 442 euros (52 904 euros en 2008)