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Section laitière FDSEA
Obligation d'augmenter le prix du lait à la production

La conjoncture laitière, le tour des entreprises laitières qui interviennent en Haute-Loire, le dossier lait de montagne, étaient au programme de la section laitière du 19 mars.

Vache Abondance

Organisée en visioconférence le 19 mars dernier, la section laitière de la FDSEA a d’abord fait un point sur la conjoncture laitière avec l’intervention de Marie Theodose, animatrice syndicale à la FRSEA Auvergne Rhône Alpes. " à l’échelle mondiale, fin 2020, la collecte de lait était dynamique avec +354 millions de litres en raison d'une hausse de la production aux États-Unis et en Argentine. En Europe, la collecte 2020 est en progression (+1,2%). En France, la collecte est en baisse (-1,5% pour décembre 2020) en raison d'une météo compliquée, une diminution des cheptels et une hausse du coût des matières premières. Quant à la région Aura, on observe une légère hausse de la collecte. En 2020, le prix du lait s'établit à 329€/1000 L (hors AOP/bio), en baisse de -2%. Notons que pour 2021, la valorisation du beurre/poudre se situe autour de 300€/tonnes, ce qui représente un bon signal ".
En termes de consommation, la pandémie a vivement impacté le secteur de la RHD "toutefois, cette forte chute de consommation a largement été compensée par les ventes en GMS" précise l'animatrice.
"Les producteurs n'arriveront pas à passer à l'année !"
Pour 2021, le président de la section laitière Éric Richard, parle "d'une obligation d'augmenter le prix du lait à la production  dans un contexte de hausse du coût des matières premières (protéines...), de la flambée du prix des énergies et de la tension persistante avec l'Asie. Si le prix du lait n'augmente pas, les producteurs n'arriveront pas à passer l'année !".
Après un tour d'horizon des différentes entreprises qui collectent le lait des producteurs de Haute-Loire (voir encadré), Éric Richard a abordé la "Tolérance 0" récemment proclamée par la FNPL à l'échelon national. Tolérance 0 sur les prix, avec aucun premier prix en dessous de 0,74€ le litre de lait. Et pour vérifier que la GMS répond aux exigences des producteurs, Éric Richard a annoncé de futures visites dans les grandes surfaces en vue d'effectuer quelques contrôles de prix sur le lait, les yaourts, le camembert...

Voter des lois pour les démonter !

Le président de la section laitière a évoqué la décision récente du conseil d’État sur l'origine du lait. "Sur demande de l'entreprise Lactalis, le conseil d’État a annulé le décret sur l'étiquetage de l'origine du lait. C'est un très mauvais signal " a-t-il indiqué en revenant aux origines de ce décret : "lors du scandale des lasagnes à base de viande de cheval, suite à la pression de la FNSEA, il avait été décidé d'introduire une mention obligatoire de l'origine du lait et de la viande sur les produits transformés. Au final, les politiques votent des lois et le lendemain ils les démontent  !" indique le président Richard avec agacement.

Lait de montagne : soutien de l'ANEM

La section a également permis de faire un point sur le dossier montagne conduit par le CNIEL (Centre National Interprofessionnel de l’Économie Laitière) et la FNPL. Après avoir posé la problématique, qui tient à un différentiel de charges entre les zones de montagne et de plaine non compensé par une meilleure valorisation du prix du lait standard, Éric Richard a annoncé que le dossier montagne bénéficiait désormais du soutien de l'ANEM. Ayant constaté que la filière lait de montagne se trouvait au bord de la rupture, l’ANEM a sollicité et obtenu la création d’une mission parlementaire dans laquelle le député Jean-Pierre Vigier est très impliqué. "Nous espérons que cela va déboucher sur un soutien de la part de l’État" confie Éric Richard.

 

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