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Moins d'actifs, sur des exploitations toujours plus grandes

D'après des chiffres fournis par Agreste, les exploitations agricoles auvergnates se sont bien maintenues par rapport au reste de la France. On compte en 2007, 17 000 exploitations de 82 ha en moyenne, pour 36 000 personnes participant aux activités agricoles. La production principale est l'élevage, et plus précisément, les bovins viande.

Une spécialisation viande qui s’affirme en Auvergne.

L'Auvergne est une région où l’agriculture est bien développée. En 2007, on compte 17 000 exploitations professionnelles (soit 7 exploitations sur 10) avec une taille moyenne de 82 ha. Cependant leur rythme annuel de disparition est de 2% contre un taux de 2,7 % pour la France. La surface qu'elles entretiennent s'élève à 1,4 million d'ha et s'est stabilisée depuis 2000 ; elle représente 93% de la SAU régionale. La diminution du nombre d’exploitations s'accompagne d'un agrandissement de ces dernières. Les exploitations professionnelles ont gagné 11 ha en sept ans dans la région. Ils existe toutefois de grandes disparités selon les départements. La taille moyenne varie du simple au double, de 118 ha dans l'Allier alors qu'elle ne dépasse pas les 60 ha en Haute-Loire.
Depuis 2000, l’agriculture a connu des changements ; les exploitations de 20 à 50 ha ont une représentation plus faible, celles de 50 à 100 ha ont gardé la même ampleur tandis que celles de plus de 100 ha sont plus nombreuses. On compte désormais 4700 exploitations de plus de 100 ha, soit 900 de plus qu'en 2000.
L'organisation des exploitations évolue de plus en plus vers les formes sociétaires. Les types de sociétés majoritairement choisies par les auvergnats sont le GAEC suivi de la forme EARL en opposition avec le reste du pays où la forme EARL est davantage représentée.

Viande, une spécialisation démarquée

L'élevage est la principale activité du territoire auvergnat. La production fourragère y est très présente (près de 8 ha de SAU sur 10) tout comme les bovins (présents dans 86 % des exploitations professionnelles). Les spécialités de l'élevage bovin : bovins lait, viande ou mixte, concernent 72% des exploitations mais la spécialisation en bovin viande se classe première dans la région avec 5800 exploitations. Les exploitations spécialisées en bovin viande se sont agrandies de 9 ha et le cheptel s'est enrichi de 6 vaches allaitantes pour un effectif moyen de 59 têtes.
D’autre part les producteurs laitiers sont en baisse (-2,6 % par an de 2000 à 2007) ; moins nombreux, ces producteurs possèdent toutefois 4 vaches laitières de plus qu'en 2000 soit une moyenne de 38 vaches. Quant aux élevages mixtes, ce sont les plus touchés avec une baisse du nombre de leurs exploitations de -6,3 % chaque année ; on constate une reconversion vers la spécialisation en élevage bovin viande.
1400  exploitations sont vouées à l'élevage d'ovins ou de caprins ; le même nombre se trouve orienté vers les «grandes cultures».

Des actifs agricoles de moins en moins nombreux

Moins de 36 000 personnes participent aux activités agricoles dans les exploitations professionnelles auvergnates. Depuis 2000, la baisse du nombre des actifs (-18 %) est similaire à celle de la France. Seuls les co-exploitants connaissent une hausse de 40 % en effectif de 2000 à 2007. Agreste constate également que la charge de travail repose de plus en plus sur les seules épaules du chef ou des co-exploitants.
La productivité s'accroît (une UTA valorise 46 ha en 2007 soit 6 ha de plus qu’en 2000). Le travail à la ferme reste une affaire de famille avec un faible nombre de salariés permanents dans les exploitations (moins de 2000 en dehors du cercle familial).
En 2007, un peu mons de 12 000 femmes sont impliquées dans les travaux agricoles des exploitations professionnelles.  Depuis 2000 on observe un déclin de -21 % (contre -17 % pour les hommes) de cette catégorie d'actifs. Notons qu'un petit quart des femmes est à la tête d'une exploitation dans la région. Les femmes se sont davantage positionnées sur des fonctions de coexploitantes. Le volume de travail fourni par les femmes représente à peine 27 % du total des UTA.

Des chefs plus âgés mais plus professionnels

En 2007, l’âge moyen des chefs d’exploitation est de 46 ans (un an de moins qu'en France mais 3 ans de plus qu’en 2000). A leur retraite, le renouvellement des entreprises n’est pas toujours assuré par les plus jeunes ; plus des deux-tiers des agriculteurs âgés de plus de 50 ans déclarent ne pas connaître un repreneur à leur succession.
Le niveau de formation des professionnels s’est amélioré ; les trois-quarts des chefs d'exploitation auvergnats ont reçu une formation agricole.

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