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Rats taupiers
Lutte robotisée : la recherche avance grâce au projet Robocats

Mercredi 7 septembre à l’Herbipôle de Marcenat, dans le Cantal, l’Inrae et ses partenaires ont présenté l’avancement des travaux concernant la robotisation de la lutte contre les campagnols.

Le robot de lutte contre les rats taupiers n’existe pas encore mais il est en bonne voie grâce aux travaux de recherche menés par l’Inrae et ses partenaires dans le cadre du projet Robocats(1) ; un projet qui fait partie des pistes de recherche sollicitées depuis plusieurs années par les FDSEA et Chambres d’agriculture du Massif Central (réunies au sein de la Copamac Sidam) avec le soutien de la Franche Comté. 

Attention, ne rêvons pas : le robot ne pourra pas éradiquer tous les foyers de campagnols en un claquement de doigts, mais il aidera les agriculteurs à lutter plus efficacement contre ce fléau. “On ne veut pas se substituer aux méthodes de lutte actuelles, a précisé Myriam Chanet, chercheuse à l’Inrae de Marcenat dans l’équipe robotique. Robocats viendra enrichir la boîte à outils existante, l’idée étant aussi de rechercher de nouveaux moyens de lutte avec un impact environnemental limité et compatible avec le point de vue robotique ”.

Drone et robot

Le projet Robocats comporte un volet drone et un volet robot. Concernant le volet drone, l’objectif est de réaliser une carte du degré d’infestation de la parcelle grâce aux données fournies par un drone équipé d’une caméra haute résolution et d’un GPS. C’est ce document qui permettra ensuite de définir une cartographie de traversabilité qui sera transmise au robot afin de planifier de manière optimale sa trajectoire. Par des vols réguliers, ces images permettront aussi de suivre les déplacements des campagnols et la dynamique de prolifération des populations.

Sur le volet robot, l’objectif est de faire intervenir un robot terrestre sur la parcelle infestée. Muni de capteurs, le robot devra être capable de se déplacer de manière autonome, de détecter les tumuli et les galeries et de poser des appâts ou des pièges. Un logiciel de supervision sera développé et permettra de gérer les différentes fonctionnalités liées à l’utilisation du système robotique.

Un gros enjeu concerne la mobilité du robot en milieu complexe. “Pentes, obstacles… ça change des terrains dans lesquels les robots interviennent d’habitude en viticulture et en maraîchage, explique Myriam Chanet. Le robot va avoir besoin d’une grande capacité d’autonomie et de précision. Il faudra trois années pour obtenir un prototype capable d’évoluer en milieu non structuré à vitesse conséquente et en toute sécurité.

Un autre “point dur” de la lutte robotisée est la détection des galeries. “Ce n’est pas simple, il y a des solutions techniques possibles mais financièrement, ce ne sera pas réaliste. Le coût du matériel sera en effet décisif pour qu’un industriel accepte de fabriquer le robot”, estime la chercheuse.

Un élément important du projet réside également dans la conception et la réalisation d’un outil autonome de pose/dépose de pièges et de pose d’appâts. 

L’Inrae fait l’inventaire des pièges existants pour voir ceux qui sont automatisables et identifie les évolutions nécessaires. Il est probable que la pose automatisée d’appâts avec la charrue sera la première étape atteinte. Enfin, pour être attractif (et donc rentable à produire), le robot devra remplir d’autres services : entretien des bordures de parcelles, travail du sol… 

Pour l’heure, le projet repose sur les ressources propres de l’Inrae et la participation financière de la Fredon. 

(1) Inrae (63) pour la mobilité autonome du robot ; VetAgro Sup et MSH (63) pour la détection et la localisation des foyers d’infestation par survols aériens ; Sigma (63) pour la pose d’outils mécatroniques (comme les pièges) ; Sabi Agri (63) pour le développement de la plate-forme robotisée ; Sidam et Fredon (25 et 63) pour le lien avec la profession.

 

Technicité

Démonstration de robot autonome

Dans le cadre de son projet Robocats, l’Inrae travaille avec la société Sabi Agri pour développer “une plate-forme robotisée”. Autrement dit, un tracteur électrique autonome grâce à une supervision à distance (avec un drone par exemple ou un pilote) et qui peut aussi s’utiliser en mode classique. Dans un proche avenir, c’est ce type de robot qui pourra intervenir sur les parcelles infestées par les rats taupiers pour poser des pièges ou des appâts empoisonnés aux endroits stratégiques. On n’y est pas encore, mais l’Inrae a démontré aux techniciens et professionnels présents les capacités de sa plate-forme robotisée capable de suivre une personne (coopération homme-robot pour le transport de matériel), de sortir de sa zone de stockage et de se rendre sur la parcelle en mode GPS, de passer la herse ou la charrue en mode autonome avant de revenir à la zone d’attelage et de se garer dans la zone de stockage. Un drone survolant la parcelle suit le bon déroulé des opérations. L’objectif de Sabi Agri est de développer des flottes d’engins autonomes avec un leader et un suiveur pour travailler en parallèle sur la parcelle avec efficacité.
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