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Les écoles numériques rurales

Xavier Darcos, ministre de l’Éducation nationale, a lancé le programme du numérique dans les écoles rurales. Ce programme prévoit l’équipement de 5 000 écoles dans des communes de moins de 2 000 habitants. Il a pour objectif de réduire la fracture numérique, maintenir attractives les communes rurales et initier une pédagogie plus ludique pour les primaires en les familiarisant aux outils technologiques d’aujourd’hui et de demain, avec notamment le tableau blanc interactif.

Réduire la fracture numérique, maintenir attractives les communes rurales et initier une pédagogie plus ludique pour les primaires en les familiarisant aux outils technologiques d’aujourd’hui et de demain - dont le fameux tableau blanc interactif (TBI) : tels sont les objectifs majeurs du programme « école numérique rurale », lancé le 31 mars 2009 et élaboré dans la cadre du Plan de relance de 2008, dont le volet éducation prévoit l’intégration des outils technologiques de l’information en milieu scolaire. L’enjeu tient en deux mots : fracture numérique. « Et la réussite des élèves passe désormais aussi par le numérique » dixit Xavier Darcos. Une « école numérique » comprend une classe mobile composée d’une dizaine d’ordinateurs portables (sur lesquels porte l’essentiel de la subvention), un tableau blanc interactif, un accès internet de haut débit. Une formation et un accompagnement seront ensuite dispensés aux enseignants par l’Éducation nationale.
Pour l’association des maires ruraux de France (AMRF) « le ministre de l’éducation a rendu une très bonne copie : ce financement constitue une avancée importante contre la fracture numérique qui pèse en permanence sur nos communes », a déclaré son président Vanik Berberian. Avec ce plan de relance en faveur de l’équipement numérique des écoles rurales, Xavier Darcos veut donner à chaque élève, partout sur le territoire, les mêmes chances de maîtriser les techniques d’information et de communication et développer des outils nouveaux au service de l’enseignement. Les maires ruraux quant à eux, rappellent à nouveau qu’Internet, s’il ne résout pas tout, notamment la douloureuse question des effectifs dans les classes et les suppressions de postes, est une excellente réponse à l’enclavement des territoires ruraux et que la généralisation du très haut débit en France est un besoin vital. Comme l’explique Hervé Cassagne, en charge de ce programme au sein de l’AMRF, « Jusqu’ici, les parents s’inquiétaient de savoir s’il y avait du périscolaire, s’il y avait une cantine, quels étaient les horaires d’accueil avant et après classe. C’était des sujets sur lesquels les maires ruraux pouvaient agir et beaucoup de maires ruraux ont investi là-dessus. Aujourd’hui, les parents, soucieux de l’égalité, veulent savoir si leurs enfants en écoles rurales auront les mêmes moyens pour apprendre que les enfants des autres écoles. C’est pourquoi je pense que l’équipement en numérique va devenir important. ».

Sélection

Permettra-t-il d’ouvrir d’autres horizons à des enfants dont les parents sont pour la plupart agriculteurs ? « L’important est que les élèves du monde rural ne soient pas limités à des débouchés du monde rural. Le but est de maintenir ouvert l’éventail des possibilités. Dans l’agriculture de demain, on se servira de toute façon de plus en plus d’outils numériques. Donc, son apprentissage dès l’école peut aussi ouvrir de nouveaux métiers agricoles liés aux technologies de l’information ».
Pour Régis Camus, directeur de l’école du Massif à Saint- Thierry (Marne), où a été inauguré le programme avec Xavier Darcos le 31 mars dernier, le seul bémol est l’appréhension des enseignants. « Même si l’Education nationale va nous former à ces outils technologiques, je constate qu’en milieu rural, beaucoup d’enseignants sont très réfractaires. Disons qu’ils ne sont pas familiers avec l’informatique et que l’utilisation d’outils comme le tableau blanc interactif les perturbe car c’est aussi toute la pédagogie qui va autour qu’il faut innover et adapter. Et là, peut être que nous ne sommes pas encore vraiment prêts à franchir ce cap ».
La sélection va être rude : seulement 5 000 écoles (sur 25 000 que compte la France dans des communes de moins de 2000 habitants) pourront avoir ce financement de 10 000 euros par établissement. Les inspecteurs d’académie, au fur et à mesure des projets retenus, choisiront les écoles bénéficiaires et, au vu des devis d’équipement proposés par les communes, verseront une subvention équivalente à 80 % du coût du projet.

www.education.gouv.fr/
Documents pour se porter candidat téléchargeables : www.educnet.education.fr
Site dédié de l’AMRF : www.amrf.asso.fr

Le Tableau Blanc Interactif

Le tableau blanc interactif (TBI) est un dispositif alliant les avantages d’un écran tactile et de la vidéoprojection. Un écran blanc tactile est relié à un ordinateur capable de lui transmettre diverses informations, dont la nouvelle position du curseur de la souris, par toucher ou détection d’un stylet. Un vidéoprojecteur se charge d’afficher l’écran de l’ordinateur, sur le tableau blanc. Il est donc possible d’effectuer, à la main ou à l’aide d’un stylet (parfois les 2 selon les modèles), tout ce qui est possible de réaliser à l’aide d’une souris. En règle générale, le tableau est fourni avec un logiciel dédié, qui permet de tirer parti des possibilités nouvelles de cette technologie. Lancée avec succès en octobre 2004, avec la mise à disposition de cinquante TBI accompagnés de vidéoprojecteurs auprès de 45 écoles et 5 IUFM, l’opération s’est depuis étendue à toutes les académies.

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