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Concours
L'élevage Merle en pleins préparatifs du National Charolais à Cournon

A St Maurice de Lignon, les associés du Gaec Élevage Merle se préparent à participer au concours national Charolais
organisé dans le cadre du Sommet de l’Élevage. Un événement qui mobilise tout particulièrement Louis, encore en phase d'installation.

Louis Merle avec son taureau Montrésor qui défilera bientôt à Cournon.
Louis Merle avec son taureau Montrésor qui défilera bientôt à Cournon.
© © HLP

Cette année, la star du Sommet de l’Élevage 2022 sera sans conteste la race Charolaise avec un concours national en grande pompe au Zénith d'Auvergne. Une très belle occasion pour le Gaec Élevage Merle de contribuer à faire briller cette race allaitante par excellence et d'exposer la performance génétique de son troupeau. Depuis 10 ans, Pascal et Christelle Merle n'hésitent pas à parcourir la France pour présenter leurs meilleurs animaux dans une dizaine de concours par an (Nasbinals, Magny-Cours, Beaucroissant, Cournon, Roanne, Charolles, Moulins, Paris et Feurs). Des destinations prestigieuses desquelles ils sont très souvent revenus avec des prix, exposés aujourd'hui sur les façades de leur bâtiment. Et Parmi ces décorations, notons 4 titres de Champion pour un taureau à Roanne ainsi qu'un premier prix (2013) et un deuxième prix (en 2020) à Paris et un champion au national Charolais en 2013. Une aventure familiale à laquelle participent leurs fils, Louis 22 ans en cours d'installation et Tom, 16 ans encore au lycée, en filière STAV.
 

4 animaux pour Cournon
Parmi leur troupeau de 60 vaches et leur suite, cette année, 4 animaux vont avoir la chance de défiler sur le ring du Zénith. 2 femelles de 2 ans (Souveraine et Star) et 2 mâles (Samouraï âgé de 2 ans et Montrésor, 6 ans).  Très motivé par les concours, Louis s'occupe de la préparation des animaux depuis environ 4 mois. "On soigne leur alimentation avec une ration équilibrée et un aliment haut de gamme que l'on adapte en fonction de l'animal. Il faut également les dresser. Mais comme les charolaises sont plutôt dociles et que nos animaux vivent dans le calme et ont l'habitude d'être manipulés, c'est plutôt facile. Je les habitue à marcher dans la cour de la ferme. 15 jours avant, je tonds la tête et la queue. Puis une semaine avant le concours, ils ont droit à une douche et à un exercice de marche. Deux jours avant le concours, ils prennent de nouveau une douche ainsi que la veille. C'est ensuite le moment de préparer notre camion bétaillère et d'y installer notre caisse contenant tout le nécessaire pour nos animaux (aliments, licols, shampoing aux œufs et autres cosmétiques pour sublimer le poil...)" explique Louis.
Pour ce jeune éleveur en cours d'installation, qui aime aussi bien préparer les animaux que participer au concours le jour J, "ces concours permettent de se comparer aux autres éleveurs et de juger notre travail. À travers nos animaux, nous essayons de faire exprimer au maximum la génétique. Nous avons opté pour la monte naturelle et je réalise l'insémination des vaches". Mais c'est surtout un lieu d'échanges comme l'explique son père Pascal Merle : "Ce sont les rencontres qui nous ont permis d'avancer et d'évoluer dans l'intégralité de notre métier ; c'est aussi une ouverture d'esprit". "On a des copains partout et on se voit régulièrement dans les concours" ajoute Louis.
Passionné par la Charolaise, tout comme son père, Louis ne tarit pas d'éloges sur cette race : "C'est la race idéale. Elle s'adapte à tous les systèmes d'élevage et toutes les zones géographiques. Les animaux, dociles, sont de gros gabarits capables de vivre de fourrages grossiers. La race se caractérise aussi par de gros potentiels de croissance".

La difficulté du foncier
Très motivé par l'élevage et les concours depuis son plus jeune âge, Louis, qui est aujourd'hui salarié sur la ferme laitière de son cousin dans la Loire et en pleine phase d'installation, souhaite s'installer à St Maurice de Lignon sur le Gaec familial avec ses parents. Du point de vue économique, son projet prévoit une augmentation du cheptel allaitant et un accroissement des volumes en vente directe. Et d'ici quelques années, lorsque ses parents auront pris leur retraite, son frère Tom pourra le rejoindre. Mais une incertitude de taille pèse encore sur son installation : un manque de foncier pourrait malheureusement contrarier ses plans ! "Le foncier de notre ferme est dispersé ; nous avons des terres jusqu'au Mazet St Voy... Et pour finaliser mon installation, et accroître l'efficacité de notre travail au quotidien, j'ai besoin de trouver d'autres parcelles près de notre exploitation à St Maurice de Lignon. Si le foncier bloque, je serai obligé de revoir mon projet d'installation. Je prendrai la décision en fin d'année..." explique-t-il avec une inquiétude palpable.
Après Cournon, Louis et Pascal repartiront en concours fin octobre, cette fois-ci à Roanne où ils entendent présenter 10 animaux (7 veaux de l'année, la génisse Souveraine et 2 taureaux (Samouraï et Splendide). Nous souhaitons bonne chance à cet élevage ainsi qu'à tous ceux qui présentent des animaux en concours à Cournon cette année.
 

 

Le Gaec en chiffres
2 associés
SAU : 120 ha (25 ha de céréales, 3 ha de maïs irrigués, une quinzaine d'ha de prairie temporaire et le reste en prairie permanente).
60 vaches Charolaises (inscrites au Herd Book) et leur suite.
Débouchés : vente de reproducteurs (veaux et taureaux de 18 mois), vente directe au magasin de producteurs Le panier Paysan à Monistrol/Loire, et vente auprès des négociants.

 

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