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Laine : Le lavage des laines face à un double défi, économique et écologique

À Saugues du 4 au 6 novembre, ont eu lieu les rencontres européennes autour du lavage des laines, en présence d’une centaine d’acteurs de la filière.

Avant d’obtenir une belle laine bien propre et bien blanche, il faut procéder au lavage, une étape longue, difficile, onéreuse et gourmande 
en eau et en énergie.
Avant d’obtenir une belle laine bien propre et bien blanche, il faut procéder au lavage, une étape longue, difficile, onéreuse et gourmande
en eau et en énergie.
© Fotolia

Pour passer d’un produit agricole à un produit de l’industrie textile, avant même d’être transformée, la laine doit être triée puis lavée. Étape incontournable dans le processus de transformation de la laine, le lavage était au coeur d’une rencontre européenne qui s’est déroulée du 4 au 6 novembre à Saugues en plein cœur de la Margeride, pays du mouton ; journées à l’initiative de l’association ATELIER-Laines d’Europe en partenariat avec le Pôle Laine du Pays de Saugues (Haute-Loire) et l’association LAINAMAC (Laines et Fibres textiles naturelles du Massif central).Une centaine de personnes venues de 15 pays différents (Belgique, Tchéquie, Irlande, Royaume-Uni, Allemagne, Espagne, Pays de l’Est… et France bien sûr) étaient réunies au Centre culturel Robert Sabatier à Saugues pour aborder toutes les problématiques liées au lavage de la laine, avec des représentants de l’ensemble de la filière. Les visites de la Filature Laurent, des Ateliers de la Bruyère et du Marché aux Ovins on permis aux participants de voir de plus près l’élevage ovin et sa filière laine dans notre secteur.


Urgence

«Urgence et avenir écologique» tel était l’angle de ces rencontres autour du lavage de la laine. Dans un premier temps, les intervenants et les participants ont évoqué dans son ensemble et en détails, les problématiques du lavage de la laine, étape incontournable dans la transformation du produit, mais étape très difficile et coûteuse.«Le lavage est une opération d’une grande complexité, visant d’une part à éliminer les impuretés et d’autre part à obtenir des fibres de qualité. Le rendement de l’opération est, en moyenne, de 50% pour les laines européennes. Ces impuretés à éliminer (matières organiques, végétales, minérales, graisses…) et les quantités d’eau mises en jeu (lavage et rinçage, puis traitement) sont importantes et c’est un enjeu capital de cette transformation» soulignent les différents intervenants. Grandes entreprises ou simples ateliers, tous sont confrontés à la même difficulté quand il s’agit de laver et de trier.Un maillon fragilisé par un grand nombre de fermetures d’entreprises depuis 30 ans, une question d’échelle, une diversité de lavages et de marchés, et un double défi économique et écologique… il y a urgence.


Trier avant de laver

Lors des différents colloques sur les 3 journées, les professionnels de la laine, ont aussi insisté sur la première phase après la tonte et avant lavage, à savoir le tri. Le tri permet de différencier les laines en fonction de la longueur et de l’épaisseur de la fibre, et donc de la finalité du produit. Que ce soit par les collecteurs ou par les tondeurs, de cette étape dépend la suite des opérations. C’est pour cela, qu’il a été question de formation pour initier les opérateurs au tri dès la tonte, de conseils sur la propreté de la plate-forme de tonte….Sur cette question du tri, Emmanuel Coste un des seuls représentants des éleveurs français présent, est assez direct : «Si on veut créer une dynamique autour de la laine, il faut une plus-value». Il demande une revalorisation de la laine payée aux éleveurs pour qui aujourd’hui la laine est un sous-produit très mal rémunéré. Il appelle donc de ses voeux à «une concertation entre tous les maillons de la filière, pour aller dans le bon sens» reconnaissant par ailleurs que «demain, le principal problème sera d’avoir du mouton…».Néanmoins, Emmannuel Coste salue l’initiative de ces rencontres européennes «un lieu où l’on parle de la laine et de ses problématiques, qui ont réuni une centaine de participants, principalement des acteurs de l’ensemble de la filière».


Suzanne Marion

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