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La MSA Auvergne au service de son territoire

Dans la perpective de ses prochaines élections en janvier 2020, l'organisme de protection sociale a rassemblé ses élus et ressortissants de Haute-Loire à Saint-Germain Laprade le 3 décembre.

De gauche à droite : Christian Gouy, Jean-Marie Passarieu, Philippe Panel et Albert Comptour.

Mardi 3 décembre, les responsables de la MSA Auvergne, Philippe Panel, président, et Jean-Marie Passarieu, directeur, étaient en Haute-Loire pour participer à un temps d'échanges avec les ressortissants et élus de notre département.
Accompagnés de Christian Gouy, président du comité départemental MSA et d'Albert Comptour, 1er vice-président de la caisse MSA Auvergne, Philippe Panel et Jean-Marie Passarieu ont présenté les grands chiffres de l'activité de leur organisme et l'offre de services avant d'aborder la question des élections de janvier 2020.
Avec près de 6 millions de personnes protégées par le régime agricole, la MSA est le 2ème régime de protection sociale en France. En Auvergne, le nombre de ressortissants atteint près de 197 000 personnes pour un total de 764 millions de prestations sociales versées.
Le guichet unique : une force
Le président a rappelé ce qui fait la force de notre caisse régionale : le guichet unique. "Il s'agit d'un système hyper moderne qui est envié. Avoir un seul interlocuteur pour sa protection sociale, de la naissance jusqu'à la mort, c'est une vraie richesse ! Et du côté des employeurs, c'est pareil, ils n'ont qu'un seul interlocuteur" lance le président Panel.
"La MSA propose des services de proximité, 1464 points d'accueil en France dont plus de 70 en Auvergne. C'est aussi des accueils téléphoniques spécialisés et une cellule Agri'Ecoute pour les agriculteurs en difficultés" ajoute-t-il.
Enfin, la  MSA Auvergne emploie 600 salariés et dispose de 720 délégués et d'un conseil de 40 administrateurs. Quant au groupe MSA, il rassemble 13 structures comme Présence Verte, l'APAMAR... qui lui permettent de disposer d'une offre de services ouverte à tous pour répondre aux besoins locaux dans le champ de l'économie, sociale et solidaire.
"Et le fil rouge de notre caisse MSA, c'est le service aux ressortissants" a déclaré Philippe Panel avant d'expliquer le pourquoi de cette réunion : "Nous sommes là pour interpeller nos ressortissants et les pouvoirs publics (qui nous octroient des moyens humains et financiers pour fonctionner) sur les services que nous mettons en place sur l'ensemble du territoire. Car la MSA, ce n'est pas que les agriculteurs ! Nous organisons aussi des actions pour l'ensemble des populations de notre territoire. Avec le volet prévention et actions sociales, la MSA offre une protection très riche sur laquelle nous devons avoir une communication internet et externe".
La MSA a certes des atouts, mais elle a aussi quelques handicaps ; elle souffre par exemple d'une érosion démographique de ses ressortissants. Pour y faire face, la MSA s'est dotée d'un programme "MSA 2025" dans lequel elle est force de propositions.
Après cette présentation, la parole a été donnée à la salle ; ressortissants et élus ont pris la parole pour  aborder des sujets d'actualité brûlante comme la retraite des agriculteurs dans le cadre de la réforme des retraites, les agriculteurs en difficultés et l'accompagnement social des agriculteurs face à la maladie et l'accident.
La retraite des agriculteurs
et les agriculteurs en difficultés
Sur la retraite des agriculteurs, le président Panel a livré la position de la MSA : "Nous sommes pour le système de retraite universel prévu dans le cadre du rapport Delevoye tout en préservant une retraite minimale (à 85% du SMIG) pour tous, y compris les non salariés". Par contre la question concerne les retraités agricoles actuels dont les pensions atteignent 75% du SMIG. "La MSA a toujours demandé une revalorisation des retraites agricoles jusqu'à 85% du SMIG, mais l'Etat a toujours traîné des pieds".  "Le système a certes été revalorisé mais ces revalorisations ont été financées par les actifs" indique le président qui met en garde sur un problème imminent : "en septembre 2020, nous allons manquer de budget RCO pour payer les retraites agricoles. Il y a urgence !".
Autre souci de la MSA évoqué par le directeur de la caisse dans le cadre de cette réforme qui prévoit de rassembler tous les régimes en  une caisse unique : "La MSA souhaite rester un opérateur pour servir les retraites agricoles et ainsi conserver tout le périmètre du guichet unique".
Christian Gouy a alors soulevé la problématique des cotisations retraite des exploitants agricoles : "En effet, si on cotise plus, on obtient la même retraite ; les paliers étant très larges, les exploitants de Haute-Loire ont du mal à obtenir une progression. Il faudrait introduire de la proportionnalité entre cotisations et nombres de points acquis pour la retraite" en espérant que la réforme des retraites prenne en compte cette problématique. "La question des retraites agricoles est un souci prioritaire à la MSA" a indiqué Philippe Panel.
Concernant les agriculteurs en difficultés, responsables professionnels et élus MSA ont signalé la difficulté à détecter les agriculteurs en souffrance. "Il faut essayer d'anticiper avant que la situation de ces exploitations ne soit trop grave" explique le président de la FDSEA, Thierry Cubizolles qui préconise de réunir l'ensemble des OPA pour travailler sur le sujet. Si la MSA s'est dotée d'un service téléphonique spécifique (Agri' Ecoute) et d'un réseau de 22 psychologues sur le territoire de la caisse, "il y a un vrai travail collectif à conduire entre OPA"  signale Jean-Marie Passarieu. Pour Christian Gouy, "le challenge de ce début de mandat sera pour les OPA de dépasser la difficulté du secret professionnel". "Il est de notre responsabilité en tant que responsables professionnels de trouver des solutions à cette question importante".
Enfin, l'élu Michel Peyrard a dénoncé un déficit d'accompagnement social des non salariés agricoles face à la maladie et à l'accident. Peut-être faut-il faire davantage appel à de l'assurance, ont souligné Christian Gouy et Frédéric Pélisse, président du Service de Remplacement.
Cette réunion a permis d'aborder les élections des délégués MSA qui se dérouleront du 20 au 31 janvier prochains (voir encadré). 

89 800 électeurs
Du 20 au 31 janvier, les ressortissants de la MSA seront appelés à voter pour leur délégués ; des acteurs essentiels à la gestion du régime. Répartis en 3 collèges électoraux afin de représenter toutes les composantes  et la diversité du monde agricole, ils sont le premier échelon de la gouvernance démocratique de la MSA basée sur le principe "un homme : une voix".
En Auvergne, la MSA dispose de 40 administrateurs, 720 délégués élus par 89 800 électeurs.

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