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FDSEA-JA
La filière porcine altiligérienne traverse une crise sans précédent la profession cherche des solutions

La crise porcine avec la chute des prix des porcs, la hausse des coûts de production, la contractualisation… sont au cœur des préoccupations des responsables syndicaux.

Les responsables des sections porcines FDSEA et JA 43 en 2022.
Les responsables des sections porcines FDSEA et JA 43.
© © HLP

Les sections porcines de la FDSEA et des JA de Haute-Loire, présidées par Maurice Imbert et Étienne De Veyrac, en présence de Claude Font, président de la FDSEA, et de Dominique Chalendard responsable de groupement et de l'interprofession régionale, étaient réunies le 9 mars dernier. L'objet de cette rencontre était de faire un point sur la filière porcine, sur la mise en place du fonds d’urgence à destination des éleveurs de porcs (explications pour être éligible, établir sa demande…), la conjoncture porcine, la prise en compte des envolées des coûts de production, et la mise en place de la contractualisation porcine. Cette réunion faisait suite à une rencontre à l'initiative du syndicalisme FDSEA/JA qui avait demandé la réunion d'une cellule départementale d’urgence le 25 février dernier, afin de statuer sur l'attribution de l'enveloppe du fonds d'urgence porcine. La consigne syndicale, malgré les critères d'éligibilité stricts, était de présenter chacun un dossier. Des explications concrètes ont été communiquées aux éleveurs. Par ailleurs, Dominique Chalendard a fait le point sur une deuxième aide de l’état “aide aux producteurs" négociée par le syndicalisme et l’interprofession, qui sera mise en place dans les prochains jours.


Le porc altiligérien et français est au plus mal
La filière porcine, française en général et altiligérienne en particulier, traverse une crise sans précédent. Aujourd’hui, les éleveurs sont contraints de vendre leurs animaux à perte en raison de la chute du cours du porc, mais aussi de l'envolée des coûts de production. "Un "effet ciseau" qui a de graves répercussions sur les élevages et entraîne actuellement une perte significative de 25 à 30 euros par porc élevé" comme l'explique Étienne De Veyrac. Cette situation est agravée pour les élevages porcins qui se sont mis en conformité suite aux différentes exigences de la filière, sur le bien-être animal notamment. Ce contexte catastrophique pousse nombre d'éleveurs à réfléchir à leur avenir, certains envisageant l'abandon de leur production.


Agir rapidement
Avec la nouvelle loi Egalim 2, les éleveurs de porcs vont devoir aussi s'inscrire dans une démarche de contractualisation. Un contrat écrit entre le producteur et son premier acheteur est obligatoire, pour une durée de trois ans au minimum, depuis le 1er janvier 2022 pour les porcs castrés, même si son application sera effective au mois de juin prochain, quand les premiers porcs charcutiers nés en 2022 arriveront sur les chaînes d’abattage. Les éleveurs de porcs s’adaptent, mais la castration et ses répercussions ont un coût entre 8 à 10 € par porc castré, ce qui pénalise encore les élevages.
Pour bien mesurer la problématique actuelle, Maurice Imbert est revenu sur "la filière porcine de la Haute-Loire qui est composée d'élevages familiaux avec tous les types de productions. La problématique est la même pour tous : la maîtrise des coûts de production. La filière compte aussi 3 abattoirs de proximité, situés à Yssingeaux, Brioude et Polignac, dont un tiers de leur activité concerne la viande de porc, le reste étant des bovins, et ovins. Les porcs produits en Haute-Loire y sont abattus dans leur grande majorité. Le maintien des abattoirs dépend donc du maintien des élevages porcins". "Si rien n’est fait, on s'expose à un très gros risque de fermetures d’élevages altiligériens, ce qui aura un effet domino sur les outils d’abattages départementaux" avertit Maurice Imbert.
Aujourd’hui, il y a des demandes locales départementales. Les consommateurs apprécient ce service de proximité et le manger local. C’est pourquoi, les responsables professionnels demandent aux acteurs de l'aval de la filières (abatteurs, distribution, clients…) d'appliquer la loi Egalim et de répercuter auprès des éleveurs les hausses de coûts de production. Face à cela, les éleveurs ont rédigé un communiqué de presse pour attirer l'attention des distributeurs.
Face à cette crise, FDSEA et JA 43 sont en veille permanente, avec les services de l’État. Claude Font va solliciter le Préfet pour une visite d'élevage, afin de bien sensibiliser le représentant de l'État en Haute-Loire à la situation des éleveurs de porcs.

 

 

Infos +
Dans ce contexte de crise, les éleveurs qui rencontrent des difficultés de trésorerie sont invités à prendre contact avec la MSA via leur espace privé.
Une deuxième aide de l’état “aide aux producteurs" négociée par le syndicalisme et l’interprofession, sera mise en place dans les prochains jours. Des informations complémentaires vous seront communiquées par les responsables des sections porcines FDSEA/JA.

 

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