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Formation : Des jeunes s’ouvrent sur l’Europe par des stages en entreprises

Remise d’Europass à 105 jeunes en formation dans les Maisons Familiales et Rurales auvergnates, et 11 adultes, le 19 mai dernier à Ste Florine en Haute-Loire.

105 jeunes et 11 adultes ont reçu leur Europass après avoir effectué un stage en entreprise en Europe.
105 jeunes et 11 adultes ont reçu leur Europass après avoir effectué un stage en entreprise en Europe.
© HLP

Aller voir ailleurs en Europe comment on travaille dans une ferme, dans une crèche ou une maison de retraite… voilà l’expérience qu’ont vécue au cours de cette année scolaire, 105 jeunes issus de 6 Maisons Familiales et Rurales d’Auvergne. Ce jeudi 19 mai à Ste Florine en Haute-Loire, ils étaient réunis à l’initiative de la Fédération régionale des MFR pour recevoir leur Europass.Ils viennent donc de Limoise, Saint Léopardin d’Augy ou Saligny sur Roudon dans l’Allier, Ste Florine en Haute-Loire ou encore Mauriac ou St Flour dans le Cantal. Ils sont étudiants en terminale pour la plupart, dans une filière agricole ou services à la personne. Et ils ont bénéficié d’une aide dans le cadre du programme «Erasmus +» pour effectuer un stage en entreprise en Belgique, en Angleterre, aux Pays-Bas, en Roumanie…


Prêts à repartir…

Une table ronde animée par Dominique Charretier directeur de la fédération régionale des MFR réunissait 6 jeunes, parmi l’ensemble des stagiaires, invités à exprimer leur ressenti de retour en France après leur stage. Et la dernière question qui a été posée à ces jeunes, à savoir si ce stage leur avait ouvert des horizons, parle d’elle-même. Tous sont unanimes ; ils sont prêts à repartir, ils ont envie de voyager. Ce séjour a été pour eux une formidable occasion de «rencontrer de nouvelles personnes», de «découvrir des méthodes de travail différentes», de s’imerger dans «une autre culture». Bref c’est «une ouverture d’esprit», conduisant même l’un d’eux, revenant de Roumanie où il a travaillé dans une ferme de plusieurs centaines d’hectares,  à souligner : «on se rend compte qu’on est très bien en France…».Tour à tour, Julie, Thibault, Cindy, Lou Anne… ont fait part de ce qu’ils ont retenu de leur expérience. Ils ont souligné que les conditions de travail, d’hygiène, le rythme de travail, la prise de responsabilités sont différents dans les autres pays. Par exemple, et Dominique Listrat directeur de la MFR de Saligny le confirme, ils ont été surpris par la confiance qui leur était faite. Dès le premier jour au Pays-Bas, on a confié à l’un deux (en formation de maréchal ferrant) de ferrer un cheval de haute valeur, seulement supervisé par son maître de stage. De même pour les jeunes filles qui faisaient le même travail que les salariés dans le magasin caritatif ou la crèche en Angleterre, simples stagiaires on leur donne bien plus de responsabilités qu’en France.Au cour de ces échanges, les jeunes ont aussi évoqué les relations sociales et les difficultés rencontrées notamment à travers la langue. Sur place, immergés dans les entreprises, ils ont dû «se débrouiller» : des notions d’anglais plus ou moins acquises, le langage des mains et l’aide précieuse de «Google traduction»… et chacun s’en est plutôt bien sorti, beaucoup se sont améliorés.Enfin les jeunes comme leurs référents et les directeurs de MFR ont insisté sur la gratuité de ces stages en Europe grâce au programme «Erasmus+». Pour eux c’est «une véritable chance». Les familles ne déboursent rien ; tout est pris en charge par l’Europe et le Conseil régional. Cette année, c’est plus de 250 000 euros de fonds européens qui ont été mobilisés pour ces séjours. Dès l’an prochain, avec la fusion des régions Rhône-Alpes Auvergne, près de 460 jeunes pourraient partir pour un budget total de l’ordre de 650 000 €, comme nous l’a précisé Anne-Laure Stanislas coordinatrice de Mobilité Internationale au Conseil Régional. Notons aussi que ces stages seront d’une durée minimale de 3 semaines au lieu de 2 actuellement.Cette journée à Ste Florine était aussi l’occasion pour ces stagiaires et pour les 11 adultes (référents mobilité, administrateurs ou maîtres de stages) de recevoir l’Europass, document qui permet de consigner les savoirs et compétences acquis dans un autre pays européen, dans le domaine professionnel, linguistique, informatique, organisationnel et social. C’est une sorte de passeport de compétences acquises.


Une ouverture

Dominique Charretier est très attaché à ces expériences qui ont, pour lui et pour l’ensemble des MFR, plusieurs objectifs : une ouverture socio-professionnelle à travers des échanges, une ouverture au monde et aux autres, des échanges d’expérience, de systèmes de formation et de cultures d’entreprises… Dominique Listrat voit aussi dans ces stages en Europe une occasion de «les (les jeunes) mettre en danger, les sortir des jupes de leur mère». Beaucoup appréhendent de partir par peur de l’inconnu, mais tous reviennent heureux et fiers. Et son collègue Pascal Billard, de Limoise, d’ajouter : «Nous avons aussi de bons retours des maîtres de stages qui apprécient nos jeunes dans leurs entreprises». Des échanges gagnant-gagnant assurément. Et ce n’est pas Mme Verdier maman d’une stagiaire partie en Angleterre et membre du conseil d’administration de la MFR de Ste Florine qui dira le contraire : «Ce programme est une chance pour nous et pour nos enfants».

Suzanne Marion

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