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FDCUMA : Le mouvement Cuma en Haute-Loire fête ses 50 ans

L’assemblée générale 2015 de la Fédération départementale des CUMA aura lieu le 13 novembre à St Paulien ; l’occasion de revenir sur 50 ans de services aux Cuma.

Dans les quelques 130 Cuma que compte le département, on recence l’ensemble des matériels utilisés sur nos exploitations principalement orientées en polyculture-élevage.
Dans les quelques 130 Cuma que compte le département, on recence l’ensemble des matériels utilisés sur nos exploitations principalement orientées en polyculture-élevage.
© HLP

La Fédération départementale des CUMA de Haute-Loire fête cette année «50 ans au service des Coopératives d’Utilisation de Matériels en Commun». Elle invite pour cet anniversaire tous les présidents et responsables de Cuma du département à participer à l’assemblée générale qui aura lieu vendredi 13 novembre à St Paulien, salle du Chomeil, à partir de 10h.L’assemblée statutaire, présidée par Domminique Bertrand, ouvrira la séance avec lecture des différents rapports et approbation des comptes. Puis des témoignages reviendront sur les 50 ans d’existence et de développement de la fédération mais aussi des Cuma. Laurent Grimault ancien animateur et plusieurs responsables d’organismes professionnels ayant travaillé aux côtés de la FDCUMA viendront partager leur vision de ce mouvement coopératif qui 50 ans après a toujours le vent en poupe.


50 ans et toujours d’actualité

À travers l'évolution de 3 CUMA parmi les plus anciennes de Haute-Loire, nous mettons en avant l'intérêt économique, agronomique, mais aussi social de ce mouvement qui reste d'actualité.La Madeleine, les Plateaux, l'Allagnon… quadra voire quinquagénaires, ces CUMA témoignent de l'engouement pour le mouvement dans les années 70, et de son intérêt toujours d'actualité. Toutes nées autour de l'activité ensilage en plein développement ces années-là, elles ont su évoluer et se restructurer au fil du temps pour continuer à réunir les agriculteurs de leur secteur autour de l'utilisation de matériels en commun.Nous avons échangé avec des responsables(*) de ces 3 entités qui nous ont retracé l'historique de leur coopérative respective, tout en mettant en exergue les grandes lignes de l'évolution du mouvement Cuma. En effet à travers ces témoignages, on peut retrouver nombre de similitudes, mais aussi des orientations divergentes, qui montrent une diversité dans la continuité du mouvement Cuma altiligérien.


Un noyau dur

Toutes ces CUMA ont une histoire quasi commune à leur création. Elles sont nées à partir d'un noyau d'agriculteurs désireux de travailler ensemble pour diminuer les charges du poste matériel sur leur exploitation. Avant même l'entité CUMA, ils avaient initié le goût du travailler ensemble, de partager… pour développer leurs structures. C'est ce qu'ils appellent «l'esprit cumiste». Autre point significatif, les responsables des CUMA aujourd'hui, sont les enfants des responsables d'hier ; preuve que l'esprit coopératif se transmet. Et tous reconnaissent que «sans (leur) CUMA, ils auraient du mal à s'en sortir». C'est aujourd'hui un «incontournable» et ce pour plusieurs raisons.La CUMA permet à chacun de travailler avec du matériel performant, actualisé et à des coûts intéressants. Petites ou grosses, les exploitations ont toutes leur place dans une CUMA, chacun permettant au groupe d'optimiser l'utilisation et donc l'amortissement des différents outils.Au fil du temps, les coopératives ont évolué. Elles ont grandi, se sont scindées en groupes de travail, ont diversifié leur gamme de matériels en fonction de la demande, se sont professionnalisées, ont embauché, ont investi en bâtiment… Bref, «elles se sont adaptées à l'évolution des exploitations adhérentes, du matériel disponible sur le marché, des choix agronomiques…» souligne Christian Cornayre.


Organisation

Avec de plus en plus d'adhérents, de plus en plus de matériels, les CUMA ont dû mettre en place une organisation propre à chacune, à laquelle chaque utilisateur doit se conformer. Le règlement intérieur prévoit des adaptations en fonction du matériel. Par exemple, on facture à l'heure, à l'heure rotor, à l'hectare, au mètre (silo boudin), forfaitairement… L'entretien est effectué régulièrement par  les adhérents, par un salarié, ou confié à une entreprise… Le matériel est remisé dans un bâtiment collectif, ou chez des adhérents. Quelle que soit la formule choisie, les responsable soulèvent une question cruciale quant à la responsabilité de chaque adhérent vis à vis de matériels qui sont «à lui mais pas qu'à lui» comme le disent tous les présidents, d'où l'importance de travailler en confiance.Tous les dirigeants que nous avons rencontrés sont unanimes pour dire que «le mouvement CUMA est indispensable pour eux. Sur le plan économique bien sûr, mais aussi par ce qu'il génère de la convivialité et de la solidarité». C'est en quelque sorte un réseau à travers lequel les agriculteurs se rencontrent et échangent sur leur métier. C'est aussi souvent un outil indispensable pour permettre à un jeune de s'installer dans de bonnes conditions.À travers l'expérience de ces 3 CUMA parmi les plus anciennes, mais aussi de l'ensemble des Cuma du département, on peut dire que ce mouvement coopératif a encore de beaux jours devant lui car «il a su s'adapter, évoluer et son fonctionnement reste plus que jamais d'actualité».


Suzanne Marion


(*) Roland Boudet et Joël Brun respectivement trésorier et président de la CUMA de la Madeleine, Christian Cornayre président de la CUMA des Plateaux, Dominique Bertrand président de la CUMA de l'Allagnon.

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