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En vidéo : Le loup : un prédateur redoutable et incompatible avec l’activité d’élevage

Avant de prendre la route pour Paris, dans le cadre des transhumances organisées par la FNO, 170 brebis de Chaniat ont défilé dans les rues de Brioude et devant la sous-préfecture.

Du 25 au 27 novembre, la FNO organisait deux transhumances ovines à destination de Paris pour dénoncer les attaques perpétrées par le loup et l’inefficacité du plan loup.

Ces deux transhumances sont parties de deux zones d’élevages nouvellement touchées par ce prédateur, la Haute-Loire et la Meuse, en ponctuant le parcours de quelques étapes, comme à Moulins dans l’Allier.

En Haute-Loire, le départ s’est fait le 25 novembre à Brioude, en présence de nombreux éleveurs ovins de Haute-Loire, du Cantal, du Puy-de-Dôme, de Lozère et de responsables professionnels de la FDSEA/UDSEA, JA, de la FNO, FDO et de la FRSEA Massif central. Mais avant de partir pour la capitale, les éleveurs accompagnés de 170 brebis (appartenant à Gérard Jarlier, éleveur ovins à Chaniat) ont tenu à conduire ce troupeau devant les portes de la sous-préfecture.

 

Deux attaques en Haute-Loire

La Haute-Loire a subi deux attaques de loup, l’une sur un troupeau de brebis en octobre dernier à Pradelles et l’autre, moins récente, date du mois de mai et a été perpétrée, à Venteuges, sur un veau. La FDSEA de Haute-Loire, qui vient juste d’apprendre l’existence de cette première attaque, dénonce la lenteur de l’administration sur ce dossier. «Si les résultats d’analyse étaient tombés plus tôt, on aurait pu accélérer la procédure du plan loup» regrette Claude Font, président FDO 43.

«Nous sommes là pour dénoncer qu’une minorité de personnes à mouvance écologique, qui ont obtenu 2% des suffrages aux élections présidentielles, veut imposer sa vision de la nature et de la campagne à 98% de la population. Aujoud’hui, si la diversité est là dans nos campagnes, c’est parce qu’il y a des éleveurs. Si ces derniers venaient à disparaître à cause du loup, on va perdre en biodiversité» explique Yannick Fialip, président de la FDSEA de Haute-Loire.

«Le loup n’est pas compatible avec l’élevage ovin», tel est le message principal que les éleveurs veulent diffuser le plus largement possible à travers cette action syndicale nationale.

«Nous sommes là pour expliquer à nos concitoyens et aux décideurs que notre métier est incompatible avec une prédation qui date du moyen-âge ! On ne peut pas vivre avec le loup. La population de loups en France est en constante progression (+20% par an) et dans le même temps, les élevages de montagne qui subissent la prédation du loup disparaissent et la production se fragilise encore plus. On ne peut admettre que le problème ne soit pas réglé» a indiqué Michèle Boudoin, éleveuse dans le Puy-de-Dôme et secrétaire générale de la FNO.

«En Haute-Loire, les brebis vivent une grande partie de l’année à l’extérieur. Des loups passent sur notre territoire, on sait que de nouvelles attaques risquent de se produire en 2015» ajoute le président Yannick Fialip.

Le plan loup est jugé inefficace

Cette action visait également à dénoncer le plan loup et ses mesures jugées inefficaces par la profession. «Pour l’instant, le Préfet ne nous propose que des mesures d’effarouchement du loup ; on tire en l’air ou avec des balles en caoutchouc» explique Claude Font.

La profession demande l’exclusion des loups des zones d'élevage ; cette revendication va être portée jusqu’à Bruxelles le 26 novembre et jusqu’au ministère de l’écologie le 27 novembre.

«A l’occasion de la nouvelle commission européenne, nous voulons faire en sorte que le loup soit déclassé de la directive «Habitats» qui protège le loup» explique Michèle Boudoin.

Le bien-être des brebis bafoué

Ces attaques de loups (7000 brebis tués en 2014), que subissent à présent 28 départements français, portent véritablement atteinte au bien-être des brebis. «A chaque attaque, ce sont nos animaux et notre travail d’éleveur qui sont floués. Et l’on ne parle jamais de la souffrance de la brebis qui est soit égorgée, soit esquintée ou victime d’avortement... On ne peut plus tolérer cette situation» ajoute la responsable de la FNO.

La profession dénonce aussi le coût du loup, à la charge de l’Etat et donc du contribuable. Le coût total de la prédation par le loup a été évalué en 2012 à près de 15 millions d’euros. «Combien d’instituteurs ou d’infirmières pourraient être recrutés avec cette somme ?» s’interrogent les éleveurs.

Du côté des Jeunes Agriculteurs, pour le président départemental Anthony Fayolle, le loup fait partie des problématiques de l’installation : «si l’on veut installer de jeunes agriculteurs, il n’y a pas d’autres solutions que d’éradiquer le loup».

A peine débarquées des bétaillères, les brebis ont avancé à la hâte sur le bitume de la ville de Brioude jusqu’à la sous-préfecture où quelques responsables professionnels ont été reçus par le Sous-Préfet. Une rencontre qui a permis aux éleveurs de faire part de leur revendications et de réaliser que les véritables freins sur ce dossier «Loup» se situaient au niveau national, à Paris.

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