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En video : Exportation
En ovin, les professionnels français exportent ensemble leurs performances

Dans le cadre du Sommet de l'Élevage, la Plateforme Internationale Ovine a mis en avant plusieurs projets de développement en cours. Emmanuel Coste président d'Interbev Ovin nous explique les missions de cette plateforme et exposent quelques premiers contacts.

La Plateforme internationale ovine, lancée en 2011, commence à recueillir les premiers fruits de son travail.Déjà des projets sortent de l'ombre et plusieurs pays sont aujourd'hui en contact avec ce pôle pour mettre des opérations sur les rails. Dans le cadre du Sommet de l'Élevage, une conférence présentait cette plateforme comme «l'appui des professionnels français aux projets ovins internationaux et pluridisciplinaires».
«La plateforme ovine, c'est une réunion autour de l'interprofession mais aussi des races ovines et en particulier de nos races du Massif-Central. L'objectif, outre d'exporter des animaux vers les pays en développement, c'est de développer notre capacité à exporter de la génétique, de l'ingénierie et des savoir-faire en terme de bâtiments et matériels d'élevage» explique Emmanuel Coste président d'Interbev ovin (qui regroupe les 13 familles parmi lesquelles la FNO, les coopératives, les abattoirs, les grossistes, les distributeurs...) à l'initiative de cette plateforme, en lien avec Races de France (section ovine présidée par un autre altiligérien Jean-Luc Chavel).
Cette plateforme est destinée à regrouper l'offre française autour de l'élevage ovin, que ce soit sur le plan de la génétique, des savoir-faire, du matériel... pour répondre aux demandes dans le domaine de la filière ovine. «On s'était aperçu, précise Emmanuel Coste dont les multiples responsabilités l'ont amené depuis des années à parcourir le monde et à rencontrer de nombreux interlocuteurs du monde du mouton, que des pays, comme l'Australie par exemple, proposaient des produits clé en main qui répondaient aux demandes dans leur globalité.Sur une même demande, en France, on avait les réponses, on avait les compétences et les services, mais on était incapables de proposer une offre commune».Cette plateforme est donc la réponse pour exporter tous ensemble les performances françaises.

Des contacts en cours
Et cela semble intéresser des interlocuteurs porteurs de projets comme cet algérien qui envisage le développement d'un complexe agrozootechnique. D'autres contacts sont actuellement en discussion. Pour exemple, la plateforme travaille avec la Hongrie dans le cadre d'échanges entre des agnelles et de la génétique.
Lors du Sommet de l'Élevage, une délégation Roumaine avec qui il existe déjà des échanges sur des exportations d'agnelles du Massif-Central, est venue témoigner du partenariat mis en place et des premières réalisations.
Un autre projet de partenariat se dessine avec le Chili dont une délégation était également présente au Sommet.
Autre exemple encore avec le Kazakstan, avec lequel s'est créée une dynamique autour d'une offre tant en ovins qu'en bovins.
Emmanuel Coste précise que ces différents contacts se font soit sous l'égide de l'ONU avec notamment l'ONUDIcomme pour le Maghreb (voir encadrés) ou par des relations bilatérales avec les pays directement, en Ukraine ou Roumanie par exemple.
La plateforme internationale ovine n'a qu'un an et déjà des projets voient le jour.Emmanuel Coste et Jean-Luc Chauvel se disent satisfaits des premiers contacts, et à l'instar du projet algérien qui est venu prendre des idées en Haute-Loire, gageons que notre élevage départemental et sa filière sauront mettre à profit cette ouverture.

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Visites en Haute-Loire pour un projet agrozootechnique en Algérie

En marge du Sommet de l'Élevage, jeudi matin, les protagonistes d'un projet en cours étaient en visite en Haute-Loire à l'abattoir communal de Polignac puis au centre Fédatest à Mazyrat d'Allier. Accompagnés par Emmanuel Coste président d'Interbev Ovin et Jean Luc Chauvel président de Races de France (section ovine), Wiebke Nest chargée de mission à l'ONUDI (voir encadré ci-dessus) et un expert consultant en développement et études agricoles algérien Abdelhafid Mihoub ont visité l'abattoir et tout spécialement la chaîne d'abattage pour les ovins.
Abdelhafid Mihoub est en effet chargé du suivi d'un projet sur l'exploitation agricole Sarl ABATPRO Rezik située dans le département de Djelfa à 300 km au sud d'Alger. L'exploitant, sur une surface totale de 500 ha, a déjà un verger, des céréales, et un élevage d'ovins, bovins, et même volailles.Il projette la création d'un complexe agro zootechnique et agroalimentaire intégré avec notamment le développement de la partie élevage et l'agrandissement des bergeries, mais aussi la construction d'un abattoir spécialisé pour le mouton, selon les normes internationales.Voilà pourquoi il se tourne vers la France attendant d'elle un savoir-faire, de la technicité et de la génétique.Wiebke Nestexplique : «Sur ce projet, l'ONUDI a travaillé en partenariat avec la Chambre Algérienne de Commerce et d'Industrie (CACI), qui avait identifié un portefeuille d'une dizaine de projets de promoteurs algériens recherchant des partenaires pour la réalisation ou le développement de leur projet agricole ou agro-industriel. Ces projets sollicitent des entreprises françaises sur des volets techniques (transferts de savoir-faire, technologie et méthodes) ainsi que commerciaux et proposent, pour certains, des prises de participation». L'ONUDI s'est ensuite chargée de la promotion ciblée de ce programme.C'est ainsi que la rencontre de ce jour sur les terres altiligériennes s'est concrétisée, appelant bien sûr à d'autres contacts pour finaliser le projet. Abdelhafid Mihoub a particulièrement été séduit par le niveau génétique en ovin en France. «En France, on produit un agneau en 3 mois quand il en faut 6 chez nous en Algérie, avec nos 5 races locales».  Il est persuadé que son pays aurait un intérêt certain à travailler avec la France dans ce domaine.Les premiers contacts sont pris.Ce projet entre pleinement dans l'objectif de la Plateforme Internationale Ovine.

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L'ONUDI

L'Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI) est une agence spécialisée des Nations Unies qui promeut le développement durable industriel afin de réduire la pauvreté. Ses activités s'articulent autour de 3 axes d'intervention : réduction de la pauvreté grâce à des activités productives, renforcement des capacités commerciales et, environnement et énergie. En France, l'ONUDI est présente avec 2 Bureaux de Promotion des Investissements et de la Technologie, à Paris et Marseille, qui travaillent dans un réseau international. La mission de ces Bureaux consiste à promouvoir des investissements internationaux et des transferts de technologie vers les pays en développement. Pour y parvenir, ils mobilisent les ressources techniques, financières et managériales disponibles dans les pays où ils sont basés.

D'après Wiebke Nest

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