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En video : Techniques culturales
Diminuer la pression des adventices pour réduire le recours aux herbicides

Les couverts végétaux en interculture et les démonstrations de déchaumage et de semis direct ont vivement intéressé les agriculteurs venus en nombre le 12 octobre à St Christophe/Dolaizon pour une journée d'information sur les techniques culturales simplifiées. Le rendez-vous organisé par la FDCUMA et la Chambre d'Agriculture avait lieu sur une ferme du réseau Déphy-Ecophyto.

La matinée du vendredi 12 octobre était vouée aux techniques culturales simplifiées sur une parcelle du réseau déphy-Ecophyto mise à disposition par le Gaec du Fox à St Christophe sur Dolaizon.
Sur les lieux, la Chambre d’Agriculture et la FDCUMA de Haute-Loire avaient organisé des démonstrations de matériels et montraient l’intérêt des couverts végétaux en interculture.
Cette demi-journée technique, qui  s’inscrivait dans le cadre du plan Ecophyto (voir encadré), visait à proposer aux agriculteurs des solutions concrètes qui permettent de limiter le recours aux produits phytosanitaires. Régis Brun technicien FDCUMA a animé les démonstrations de matériels et Bernard Daudet de la Chambre d’Agriculture et technicien du réseau de fermes Déphy-Écophyto 43 a dirigé l'organisation générale de la matinée. Ce dernier a fait appel à plusieurs intervenants qui proposent des solutions visant à mieux utiliser les produits phytosanitaires, en particulier les herbicides.

Les couverts végétaux : de vrais atouts
Pour réduire l’utilisation de ces produits qui représentent un coût non négligeable pour les exploitations et ont de surcroît un impact sur l’environnement et la santé humaine, les agriculteurs peuvent opter pour les couverts végétaux entre deux cultures (entre deux céréales ou entre une culture d’automne et une culture de printemps).
Laurent Cipiere, ingénieur développement chez Jouffray-Drillaud semences, est intervenu sur l’intérêt de ces cultures : «les couverts végétaux ont un rôle de biocontrôle des parasites du sol et empêchent la germination des mauvaises herbes. Ils assurent une protection du sol contre la battance et améliorent la structuration du sol en profondeur sous l’effet du travail des racines. Ils apportent un enrichissement en carbone et en azote ;  par ces apports, les couverts végétaux améliorent le rendement de la culture suivante. Les couverts végétaux jouent un rôle dans la décomposition et l’humidification des pailles. Et n’oublions pas que, selon les espèces, ces cultures peuvent également servir d’alimentation pour les animaux».
Côté espèces et variétés, sur la parcelle du Gaec du Fox, l’équipe du réseau Déphy-Ecophyto a semé 3 types de couverts végétaux : du MTR (Moutarde blanche, Radis  Terranova et Trèfle d’Alexandrie), du Chlorophiltre 31 (Avoine, Vesce et Trèfle d’Alexandrie) et du Chlorophiltre 30 (Seigle Multicole, Vesce et Trèfle incanat). «Semer un mélange de plusieurs espèces permet d’optimiser la plantation ainsi que la production de biomasse aérienne et souterraine» indique Laurent Cipiere.
Les agriculteurs qui ont participé à cette demi-journée technique ont pu visuellement se rendre compte de la pousse et de l’efficacité de ces couverts végétaux.

Le déchaumage remis à l’honneur
Plusieurs techniques culturales sont également utilisées pour lutter contre les mauvaises herbes, c’est par exemple le cas du déchaumage.
Vendredi dernier, plusieurs déchaumeurs (matériels à dents et à disques) mis à disposition par des CUMA du département ont été mis en action sous le regard observateur des agriculteurs.
La technique du semis direct, une technique culturale simplifiée était également en démonstration avec 4 semoirs différents.

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GAEC du Fox : "Nous traitons à la parcelle"

Le Gaec du Fox adhère au réseau Déphy-Ecophyto depuis sa création, il y a deux ans. L’un des deux associés du Gaec, Bernard Pays, nous a livré ses impressions concernant l’impact qu’a eu cette adhésion sur son exploitation : «Avant que nous devenions une ferme Déphy-Ecophyto, nous avions déjà l’habitude d’implanter des couverts végétaux et l’on pratiquait déjà le déchaumage et le semis-direct.Mais, pour les couverts végétaux par expemple, on voyait davantage l’intérêt agronomique plutôt qu’économique vis à vis des herbicides. Lorsque nous sommes entrés dans le réseau, nous avions un indice de fréquence d’utilisation de produits phyto faible par rapport à la moyenne française. Mais nous avons tout de même une marge de progression».
L’adhésion du Gaec au réseau a changé certaines de leurs pratiques : «Nous avons mis en place le binage des maïs pour éviter les passages de rattrapage (d’herbicides) après les semis. D’autre part, je fais beaucoup plus de traitements à vue (en fonction des mauvaises herbes présentes dans la parcelle) plutôt que de procéder à des traitements systématiques. Désormais, nous traitons à la parcelle. Et j’ajouterais que l’on fait plus attention au moment de l’application du produit».

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Écophyto

Ecophyto est un plan national issu du Grenelle de l’Environnement visant à réduire de 50% les quantités de produits phytosanitaires (en zones agricole et non agricole) utilisés d’ici 10 ans si possible.
Dans le cadre de ce plan, un réseau de fermes Déphy-Ecophyto a été mis en place dans les départements.
En Haute-Loire, ce réseau (orienté polyculture-élevage) est animé par la Chambre d’Agriculture et vise à accompagner les agriculteurs dans la mise en oeuvre de solutions qui permettent de réduire l’utilisation des produits phytosanitaires.
9 fermes ont intégré le réseau altiligérien dont 7 se situent sur le plateau volcanique et 2 dans le Velay granitique.
Ces 9 fermes se situent en zone d’altitude (entre 700 m et 1200m) et la majorité produit des Lentilles Vertes du Puy, production phare du département qui se trouve confrontée à des difficultés techniques en matière de désherbage.

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