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Remplacement
Deux agents remplacent deux associés

Dominique Beaud associé du Gaec Monchazel à Chassagne a l'habitude de faire appel au Service de Remplacement en cas d'accident, maladie ou congés.

Deux agents  du Service  de Remplacement sont sur l’exploitation du Gaec Montchazel pour un mois, pour  pallier l’absence pour raison de santé, de deux associés,  Laurence et  Lionel, et seconder Dominique Beaud.
Deux agents du Service de Remplacement sont sur l’exploitation du Gaec Montchazel pour un mois, pour pallier l’absence pour raison de santé, de deux associés, Laurence et Lionel, et seconder Dominique Beaud.
© © Gaec Montchazel

Durant ce mois de mars, Dominique Beaud travaille sur son exploitation avec deux agents du Service de Remplacement. Ses 2 associés, Laurence son épouse et Lionel son neveu, sont en effet absents pour des raisons de santé.
Mais pas de quoi remettre en cause le bon fonctionnement du Gaec Monchazel sur la commune de Chassagnes, qui élève un troupeau de 90 laitières et leur suite, et une troupe d'une soixantaine de moutons. Adhérents au SR depuis longtemps, les associés ont l'habitude de faire appel au Service pour remplacer l'un d’eux en cas d'accident ou maladie mais aussi pour des congés. Avant de faire appel directement au SR, les Beaud étaient adhérents d'un Groupement d'employeurs au sein de la Cuma locale qui employait 3 salariés au service de la Cuma en priorité, mais aussi de ses adhérents. Une formule très intéressante, mais qui s'est essoufflée faute de candidats salariés.

"D'autres peuvent faire aussi bien que nous…"
"On n'est pas irremplaçable sur notre ferme. D'autres personnes peuvent faire aussi bien que nous" explique Dominique Beaud qui laisse volontiers les rênes de l'exploitation à des agents de remplacement. Et d'ajouter, "Il faut accepter que le travail ne soit pas fait exactement comme nous le faisons. Mais parfois, les agents font différemment et y'a du bon". Quand un salarié arrive pour la première fois sur l'exploitation, Dominique ou l'un des autres associés explique le travail à faire, montre les bâtiments et le matériel, et donne les consignes. "Il faut être le plus clair possible, car tout ce que l'on fait, ils le font aussi". Néanmoins, l'agriculteur précise qu'il faut éviter de donner à l'agent les tâches les plus compliquées. Par exemple, chez eux, c'est toujours un des associés qui s'occupe du bol mélangeur.
De même pour faciliter et optimiser un bon remplacement, il faut anticiper. Notamment au niveau des bâtiments qui doivent être aux normes et le plus fonctionnels possible ; c'est vrai pour les salariés comme pour les exploitants eux-mêmes. Au Gaec Monchazel, l'agent ou les agents de remplacement ne sont jamais seuls. Il y a toujours au moins un des associés qui est présent, ce qui facilite aussi la mission des salariés, et rassure tout le monde.

Satisfait du SR
Dominique Beaud se dit "satisfait du Service de remplacement". Il souligne la réactivité "un soir, ma femme s'est blessée, bousculée par une vache ; le lendemain matin, un agent était sur l'exploitation pour la remplacer. De même, pour mon neveu, un agent était mis à disposition dès le jour de son opération programmée". Seul inconvénient, pour cet exploitant, c'est que les agents changent assez souvent, et cela prend du temps pour les informer et les former. "Mais c'est normal, on ne peut pas avoir le même salarié, 7 jours sur 7, pour un remplacement longue durée ; il faut bien qu'il ait des jours de repos".
Côté finance, "quand on paie, c'est toujours trop cher", souligne Dominique Beaud qui reconnait néanmoins que le tarif est justifié au regard des heures de travail des agents et de leurs déplacements. Il précise aussi que des aides existent et qu'elles sont les bienvenues, comme le crédit d'impôts pour le remplacement Congés et maladie-accident. En plus de l'adhésion au SR, les associés du Gaec paient une assurance complémentaire pour les aider à assurer le coût d'un remplacement. "C'est assez cher quand on ne s'en sert pas, mais pas cher quand on s'en sert" résume Dominique Beaud philosophe. Car oui, cet éleveur, qui a par le passé été salarié, tient à son confort de vie et à sa santé. "C'est l'agriculteur qui fait la ferme, et non l'inverse…" insiste-t-il, mettant ainsi en avant la nécessité pour chacun de prendre du recul, de se soigner, afin de rester en forme au quotidien. Optimiste par nature, cet exploitant aime son métier et se lève chaque jour avec l'envie d'aller au travail. À 63 ans, il commence à réfléchir à un prochain départ en retraite -"en même temps que (sa) femme plus jeune que lui car (il) ne veut pas la regarder partir au travail alors que (lui) resterait à la maison"- mais il reste en éveil, pour apprendre encore et toujours…
 

Rappel
L’adhésion au Service de remplacement est à souscrire impérativement avant le 31 mars pour être adhérent en 2023. Cette adhésion de 52 €/an/exploitation ouvre le droit à avoir un agent de remplacement quels que soient les motifs. Bien évidemment, la priorité est donnée aux remplacements accident et maladie, mais également au congés réservé de longue date.
Infos au 04 71 05 95 96.

 

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