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"De ferme en ferme", une opération séduction qui fait recette

Les 24 et 25 avril, sur le secteur Mézenc-Meygal, 6 exploitations agricoles ont ouvert leurs portes dans le cadre de l'opération "de ferme en ferme" organisée par les Civam. Productions traditionnelles ou activités plus originales, les visiteurs ont pu découvrir ou redécouvrir le métier d'agriculteurs avec ses nombreuses facettes.

Les visiteurs se succédaient samedi et dimanche derniers dans les fermes participant à l’opération “de ferme en ferme” sur le secteur du Mézenc-Meygal notamment, et un peu partout en France puisque cette opération est une initiative nationale. Sous le soleil, l’édition 2010 de cette manifestion de séduction organisée par les CIVAM “pour valoriser l’agriculture et le milieu rural” a encore une fois été une réussite.

Une agriculture aux multiples facettes

Nous nous sommes rendus chez Annie Mailfert de la ferme aquacole “Les Truites du Lignon” à Fay sur Lignon, samedi après-midi, et déjà l’exploitante soulignait une très forte participation, des familles surtout, des groupes d’adultes… “Nous attendons entre 600 et 800 personnes sur le week-end” nous confie-t-elle, très contente de cette participation même si accueillir autant de monde en deux jours n’est pas de tout repos.
Le circuit sur ce secteur de la lisière de l’Ardèche permettait aux visiteurs de découvrir l’agriculture sous de multiples facettes avec des activités parfois originales. Ils pouvaient donc se rendre sur des exploitations aux productions traditionnelles : porc, génisse, veau de lait transformés au Gaec des Traditions Fermières à Fay ; vaches tarines et chèvres du Massif-Central, au Gaec des Savoyards aux Vastres. Des animaux un peu moins présents sur cette zone les attendaient également : brebis laitières et chevaux de sports à la Jumenterie de Chanteloube à Chaudeyrolles  ; un élevage d’autruches à St Julien Chapteuil “les Autruches de la Tortue” ; ou encore des truites ou ombles à la pisciculture des Truites du Lignon à Fay. Et enfin après avoir dégusté nombre de ces produits, au Domaine des Marmottes à Fay sur Lignon, les visiteurs appréciaient les liqueurs, apéritifs et confitures aux saveurs d’antan.
Sur deux jours, dans un rayon de quelques dizaines de kilomètres, les participants ont pu vivre une sorte d’aventure au sein du monde agricole, accueillis avec chaleur et guidés au coeur d’un métier qui mérite mieux que l’image qui lui colle à la peau.
Cette opération destinée au grand public a le mérite de montrer sans pudeur et sans artifices la réalité de la vie et du travail des agriculteurs avec toute la diversité des productions et donc du métier.

Des visiteurs intéressés

Interrogés sur leurs attentes quant à ces visites, les citadins affichent clairement leur curiosités. Ils veulent en savoir plus sur l’élevage des animaux, ce qu’ils mangent, où ils vivent, bref sur les conditions d’élevage. C’est en quelque sorte pour eux, une façon de se rassurer dans une société qui s’interroge sur tout, qui doute, et qui attend des réponses. C’est aussi l’occasion de discuter en direct avec les agriculteurs et de parler ouvertement entre consommateurs et producteurs. Les questions sont nombreuses et souvent très pertinentes. Et les exploitants ne se lassent jamais de parler de leur métier, de leur passion.
“De Ferme en Ferme” est une opération qui a fait ses preuves et qui continue à drainer un public nombreux et avide de mieux connaître le monde paysan. Et  les agriculteurs qui ouvraient leurs portes ce week-end s’en réjouissent…

Les truites du Lignon, une activité qui a la pêche…

Depuis 17 ans, Annie Mailfert est exploitante agricole à Fay sur Lignon. Ses animaux ne paissent pas dans les herbages au pied du Mézenc. Ils sont installés dans des bassins ou étangs dans le lit du Lignon. Elles s’appellent Fario ou Arc en Ciel, ce sont des truites ; les Truites du Lignon, qu’Annie élève aidée d’une employée.
L’élevage des truites, c’est une question de temps et donc de patience et de surveillance.
Le cycle de l’élevage commence par la ponte. 20 à 30 reproductrices (et 1 mâle pour 4 femelles) sont nécessaires pour pondre 150 000 oeufs par an. Après une période d’incubation qui dure environ 60 jours (durée fonction des degré/jour), 100 000 alevins naissent. Ils restent dans un bassin jusqu’à 1 g, puis dans un autre bassin où ils séjourneront environ 1 an. Ensuite ils seront transférés dans des étangs. Un an plus tard, le tri pourra commencer. Annie Mailfert explique : “tous ne grandissent pas à la même vitesse. C’est pourquoi, il faut les trier et on peut commencer à prélever à l’âge de 2 ans et jusqu’à 3 ans”. L’exploitation produit 7 tonnes de poisson par an. Pour accélérer un peu la production, l’exploitante achète les alevins à 7 ou 10 g chez la truite Arc en Ciel. Ça lui permet de gagner 6 mois. Pour l’alimentation, les truites sont nourries avec un aliment à base de farine de poissons, d’huile de poissons et de céréales. Dans les bassins pour permettre une meilleure oxygénation, des aérateurs permettent de brasser l’eau.
Les truites sont ensuites conditionnées dans un laboratoire aux normes européennes et vendues à des revendeurs aux marchés de Lyon, Valence et Privat, à des poissonniers, des professionnels de la restauration… et à des restaurateurs locaux. L’exploitante travaille uniquement sur commande.
Le truites du Lignon sont produites le plus naturellement possible et bénéficient d’une appellation Truites de Montagne.
En juillet et août, l’exploitation est ouverte à la pêche, une belle idée de sortie pour les grands et les petits…    S.M.

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