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FDSEA
Claude Font nouveau président de la FDSEA43

Le conseil d'administration de ce mardi 25 janvier 2022 a élu un nouveau Bureau pour diriger la FDSEA. Claude Font, éleveur en Gaec à 3 associés à Auzon, et responsable professionnel à la FNO notamment, prend la présidence.

Comme annoncé en ce début d'année, la FDSEA vient de renouveler son équipe dirigeante à l'occasion d'un conseil d'administration électif mardi 25 janvier. Un nouveau bureau a été élu à la tête duquel on trouve Claude Font éleveur à Auzon et président de la Section ovine départementale (lire interview ci-dessous), qui remplace Thierry Cubizolles, démissionnaire. Désireux de travailler en équipe et de déléguer pour une meilleure efficacité auprès des adhérents, le nouveau président pourra s'appuyer sur un nouveau bureau.

À ses côtés, trois vice-présidents ont été élus : Anthony Fayolle éleveur allaitant à Blanzac, Nicolas Merle éleveur laitier en vaches et chèvres à Salettes et Céline Julien éleveuse de vaches laitières au Bouchet-St-Nicolas. Philippe Chatain éleveur ovin à Riotord, reprend du service comme secrétaire général, secondé par Claire Michel éleveuse de poulets à Vergezac et Jean-François Pastourel éleveur d'ovins et bovins lait à Auzon, secrétaires généraux adjoints. Le poste de trésorier reste entre les mains de Maurice Imbert éleveur de porcs à St Jean de Nay. Pour compléter le Bureau, on ajoutera les présidents de sections. 

À l'issue de ce Conseil, le nouveau président et la directrice Anne Rogues ont annoncé vouloir réorganiser le fonctionnement du syndicat pour le redynamiser avec ce nouveau départ. L'équipe administrative consolidée s'est vue redistribuer le partage des tâches avec l'appui des professionnels. À suivre…

 

 

Interview

« Je crois au collectif, à un fonctionnement partagé »

Vous venez d'être élu à la présidence de la FDSEA de Haute-Loire. Qui est Claude Font ?

Je suis éleveur à Auzon en Gaec, le Gaec du Lavandin, avec ma femme Maryse et un 3ème associé hors cadre familial depuis un peu plus d'un an. Ce dernier Sébastien a rejoint le Gaec suite au départ de mon beau-frère, d'abord en tant que salarié pendant 3 ans puis comme associé depuis presque 2 ans maintenant. Le Gaec compte 550 brebis viande et une soixantaine de vaches laitières, pour une surface totale de 170 ha. Même si nous sommes interchangeables, Maryse s'occupe des vaches, moi des moutons, et Sébastien des cultures et du matériel. Sur l'exploitation, en plus des cultures traditionnelles, nous avons implanté du tournesol oisellerie, et cette année du petit épeautre et des graines de courges. Je trouve intéressant d'être support de cultures un peu novatrices sur le département, comme le lavandin il y a quelques années, qui a donné le nom à notre Gaec.

Jusqu'à aujourd'hui, vos responsabilités professionnelles étaient en lien avec la production ovine… Pouvez-vous nous résumer votre parcours au sein des instances agricoles ? 

Oui, c'est vrai. Je me suis installé en 1999, après 13 années de travail à l'extérieur dans l'enseignement agricole au sein de la Maison familiale de Ste Florine puis comme technicien agricole à Copagno de 91 à 99. Dès le début des années 2000, j'ai pris la présidence de la FDO (Fédération départementale ovine) à la suite d'Emmanuel Coste ; présidence que j'ai toujours. Je précise que cette année, avec un petit groupe de jeunes, nous préparons le Congrès FNO qui se tiendra en Haute-Loire en septembre prochain. Et c'est cette équipe qui devrait prendre le relais. Au fil des ans, j'ai été président de la FRO Auvergne et désormais membre de la Section Régionale Ovine AuRA, et de l'AROA (Association régionale Ovine d'Auvergne) qui s'occupe principalement aujourd'hui de l'organisation du Pôle ovin au Sommet de l'élevage, puis du Comité Filières Ovines AuRA en lien avec la Chambre régionale d'Agriculture. Enfin au niveau national, je suis secrétaire général adjoint à la FNO en charge du dossier prédation. Je souligne que, en accord avec le Bureau, je souhaite conserver ces mandats en raison des dossiers en cours. À la Région, on clôture le Plan de filières et prépare le suivant, et à la FNO je suis engagé dans des responsabilités qui me plaisent…

Aujourd'hui, vous prenez la présidence de la FDSEA…

Dernièrement, la FDSEA a connu des moments difficiles avec des divergences d'opinions, des orientations non partagées au sein du Bureau sur certains dossiers comme le foncier notamment, et la démission du président Thierry Cubizolles après celle du secrétaire général. Pour trouver une solution, le Bureau s'est réuni à plusieurs reprises. Personnellement je pensais qu'un petit collectif aurait pu prendre le relais en attendant les élections en 2023, mais ce n'est pas possible. Il faut un Bureau avec un président, un secrétaire général… pour assoir une légitimité à la FDSEA. Si au 1er janvier je ne savais pas encore que je me porterai candidat à la présidence, l'idée a fait son chemin. Ce n'est pas, pour moi, un objectif de carrière, ni une responsabilité de plus, ni un sacrifice non plus… même si ça a des conséquences sur le plan familial et sur l'exploitation. Je me présente comme un président de transition, parce que j'ai 57 ans et j'aurai pu ne pas m'embêter avec ça, mais j'ai estimé qu'il fallait du temps pour qu'une équipe de jeunes issus des JA, se mette en configuration optimale pour prendre la relève. Je pars pour 1 an, 2 peut-être, mais pas 10. Je ferai alors le point avec moi-même, ma femme, mes associés, le Bureau et le CA de la FDSEA ; j'aurai besoin d'un point au bout d'un an.

Comment comptez-vous travailler au sein de la FDSEA avec le Bureau, les administrateurs et l'équipe administrative ?

Mon objectif, c'est un fonctionnement partagé, avec répartition des dossiers, mise en commun des emplois du temps. Le Bureau élu cet après-midi est une équipe d'avenir où chacun est appelé à représenter la FDSEA, rôle qui n'incombera pas au Président seul. Je tiens à déléguer beaucoup, et à impliquer tout le monde. Je le redis, je serai un président de transition. Une place, ça se laisse et ça se prend. J'attends que des jeunes prennent les rênes. Au sein de la FDSEA et au Bureau, beaucoup de responsables seront à renouveler d'ici 5 ans. Lors de notre séminaire en novembre dernier, on a identifié une dizaine de personnes susceptibles de s'impliquer davantage. À nous de les intégrer, de leur laisser une place, et à eux aussi de s'imposer. 

Quelles sont les priorités définies aujourd'hui pour la FDSEA ?

Personnellement, j'ai beaucoup de choses à apprendre dans le fonctionnement de la FDSEA. Un gros travail m'attend pour aller à la rencontre des équipes de la FDSEA et du journal La Haute-Loire Paysanne, pour travailler efficacement et partager les orientations. J'irai aussi à la rencontre des OPA pour échanger et travailler ensemble. Je crois au collectif ; un homme ou une structure seul(e) ne fait pas grand chose. On part avec une équipe nouvelle, un nouveau binôme avec la directrice Anne Rogues, arrivée en septembre dernier. C'est donc une équipe nouvelle… On n'a pas de faux-plis et on a tout à construire. Pour cela, on a déjà prévu quelques aménagements comme un Bureau restreint avec président, vice-présidents, secrétaires généraux et trésoriers, une meilleure communication au sein de la structure, une réorganisation des missions de l'équipe administrative… 

Il y a par ailleurs un travail de reconquête du réseau à faire. Nous devrons aller à la rencontre des adhérents pour renforcer la FDSEA en terme de représentativité et en termes financiers, aller sur le terrain pour échanger et ce en binôme avec l'équipe administrative et les professionnels. Les adhérents sont en attente. Nous devons consolider la pyramide en commençant par sa base, les adhérents, puis par les sections. Et nous devons préparer la relève.

 

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