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Après un épisode neigeux exceptionnel la végétation se relève...

Une semaine après les intempéries, les techniciens de la Chambre d'Agriculture font un point-conseil pour les cultures et les fourrages.

Un épisode neigeux de forte intensité s'est produit le week-end dernier sur une végétation parfois fort avancée. Lundi, le constat était alarmant avec les prairies de fauche et céréales avancées plaquées au sol ou parfois encore recouverts par la neige. Trois jours plus tard, les ray-grass se relèvent de manière spectaculaire et continuent leur cycle de développement et les céréales se sont redressées dans la plupart des situations. Même les orges d'hiver et les seigles que nous pensions perdus avec des tiges pliées et une végétation plaquée au sol ont réussi à se replanter. Il reste quelquefois des parcelles problématiques qui demandent quelques jours supplémentaires pour évaluer leur capacité à poursuivre leur cycle.  L'inquiétude demeure pour les parcelles où le bas de la tige est sectionné.

Ensilage : attendre un peu pour récolter sec
L'épiaison imminente des ray-grass pose soucis à cause de sols encore détrempés. Toutefois, mieux vaut un ray-grass de moins bonne qualité mais sec qu'un ray-grass humide et plein de terre qui se conservera mal au silo. Tout chantier de récolte est impossible depuis une semaine et risque de rester difficile dans les terres plus lourdes. Profitez de fenêtres météo favorables (plus de 3-4 jours de beau temps de suite) pour réaliser la récolte. Sur une végétation dense et avec une forte humidité résiduelle, un fanage est préconisé. Cet épisode climatique montre toute l'importance du critère de diploïdie, de précocité et de tenue de végétation de la graminée prairiale. Les variétés diploïdes contenant moins d'eau que les tétraploïdes sont plus favorables à l'ensilage ou l'enrubannage. Une différence de 8 à 10 jours de date début épiaison existe entre les différentes variétés de ray-grass. Privilégiez les variétés tardives pour plus de souplesse d'exploitation.

Céréales : moins de mal que prévu, attention aux maladies
Pour les céréales, la plupart pourront être conservées et conduites jusqu'à la moisson. Attention, les fortes pluies de ces derniers jours combinées au retour de la chaleur donnent des conditions optimales aux maladies telles que la septoriose sur blé, l'helminthosporiose sur orge d'hiver et la rhynchosporiose sur orge et triticale. Une protection fongicide autour des stades dernière feuille étalée / épiaison des céréales est fortement recommandée cette année pour éviter de fortes attaques de maladies en fin de cycle.
Certaines céréales plaquées au sol ne se relèveront sans doute pas. Deux alternatives existent à ce jour : récolte en ensilage en cas de déficit fourrager sur l'exploitation, ou bien fauche de la céréale, fanage et récolte de la paille si besoin en paille.
Pour les céréales récoltées en ensilage, soyez prudent vis-à-vis de la rémanence des produits phytosanitaires réalisés au printemps. Compter un mois pour BOFIX, BOSTON ou ALLIE entre l'application du produit et la récolte en ensilage. Pour les autres herbicides à base de sulfonylurées ou assimilés (QUASAR, AXIAL PRATIC, OCTOGON) ou de florasulame (SEKENS, ZYPAR ou OCTOGON) il n'y a pas de références. Les risques sont réels pour la santé des animaux. Par précaution, éviter de distribuer ce type de fourrage aux animaux.

Dérobées : privilégier le maïs et les mélanges à base d'avoine
En remplacement de la céréale, il est encore possible à ce jour de semer une culture dérobée ou un maïs très précoce. Orientez-vous vers des variétés réalisant leur cycle jusqu'à l'ensilage en moins de 1450°C jours cumulés, soit des indices inférieurs à 200.
Les cultures dérobées possibles peuvent être un mélange à base d'avoine brésilienne associée avec du colza fourrager, du trèfle d'alexandrie ou de la vesce. Exemples de mélanges : 50 kg avoine brésilienne + 6-8 kg de colza fourrager ; 50 kg avoine brésilienne + 10-15 de vesce de printemps ou 10 kg de trèfle d'Alexandrie.
Attention à la rémanence des herbicides, en particulier vis-à-vis des légumineuses. Les produits à base de sulfonylurées comme ALLIE, ALLIE STAR SX ou ALLIE EXPRESS ont une forte rémanence ce qui compromet fortement les chances de réussite de levée des légumineuses. Les hormones telles que BOFIX peuvent également être problématiques mais les risques d'échecs de la levée des légumineuses sont plus nuancés. Enfin, les anti-graminées réalisées tardivement au printemps comme AXIAL PRATIC peuvent poser soucis pour la levée de l'avoine.

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