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ADAF : vers une nouvelle étape dans la démarche qualité

Les agricultrices et agriculteurs de l'Association Départementale d'Accueil à la Ferme étaient récemment réunis en assemblée générale à Boisset. Cette rencontre était l'occasion de faire un point sur les chantiers en cours. On abordait donc les formations, la promotion et la communication notamment via Internet, l'accueil éducatif actuellement…

Une partie des agricultrices altiligériennes adhérentes au réseau, accompagnée de la présidente Thérèse Boutarin et de Marie-Agnès Petit (Chambre d’agriculture).
Une partie des agricultrices altiligériennes adhérentes au réseau, accompagnée de la présidente Thérèse Boutarin et de Marie-Agnès Petit (Chambre d’agriculture).
© HLP

Avant d’entrer dans le vif du sujet, il a été rappelé à l'assistance que le réseau « Bienvenue à la ferme » a déjà plus de 15 ans, et fédère quelques 5 000 agriculteurs à travers le territoire national. L'association départementale d'accueil à la ferme fait figure d'interlocuteur à l'échelon départemental et se donne pour mission d’ « informer, susciter des vocations agrotouristiques (étudiants, J.A.), accompagner les porteurs de projets, animer les réseaux régionaux et départementaux, contribuer à la promotion du réseau, organiser les formations, la communication, la promotion pour ses adhérents, et accompagner les porteurs de projets dans leurs démarches ».

150 adhérents en Haute-Loire

En Haute-Loire, le réseau rassemble 150 adhérents, parmi lesquels 64 proposent des nuitées en chambre d'hôtes, 12 du camping à la ferme et 7 le concept de « ferme auberge », 14 mettent à disposition des gîtes séjour/groupe, 25 sont également producteurs de produits fermiers, 19 font de l'accueil d'enfants, 12 sont « ferme de découverte » et la quasi-totalité propose un goûter ; on compte aussi une ferme pédagogique, 4 fermes équestres, et enfin 3 gîtes ruraux à la ferme.
En 2009, l'accent a notamment été mis sur la promotion et la communication via l'Internet (site départemental, national), mais aussi grâce à l'organisation d'événementiels comme le salon de la Randonnée, la Foire Expo du Puy, l'Evénement du Goût, les congrès « Bienvenue à la ferme », la garden party du 14 juillet à la préfecture, les marchés à la ferme et les marchés de producteurs de pays. En parallèle, le volet « formation » a insisté, en 2009, sur les notions de terroir, tourisme durable et connaissance du patrimoine. Enfin, les efforts ont été portés sur l'accompagnement des porteurs de projets : sur les 70 personnes accueillies sur le domaine du Sauvage en Margeride, près d'une quinzaine s'est vue proposer une aide, dans des domaines variés (casse-croûte, roulotte de campagne, accueil d'enfants, ferme de découverte...).
En 2010, la formation portera davantage sur l'accueil éducatif en milieu rural. Le premier exemple est d'ailleurs donné avec la journée du 4 mai dernier, organisée sur la commune de la Chaise-Dieu. En terme de communication, la conception d'un guide régional « Bienvenue à la ferme » est au programme, mais aussi d'autres salons et événements. Des directives émanent des instances nationales pour que l'offre d'activités soit désormais mieux définie. Plusieurs thématiques sont à décliner avec, pour chacune, un cahier des charges ad hoc : « savoir-ferme », « rando-ferme », « ferme gourmande », « ani-ferme » et « ferme baccus ». Enfin, le lancement dans la démarche « qualité tourisme »  a retenu l'attention. Le CRDTA délivre, ou non, le label, en fonction d’une grille de critères qui, aux yeux des accueillants, est relativement stricte. Les conditions d'accueil dans une ferme ne peuvent, en effet, être similaires à celles d'un musée, et c'est justement ce que recherchent les personnes qui viennent.
Rebondissant sur ce sujet, Jean-Paul Sivard a  fait remarquer que la diversification vers l’agrotourisme connaît actuellement un phénomène de mode. « Les premiers projets de diversification, parmi lesquels l'accueil à la ferme, sont apparus pour pallier les problèmes causés par les quotas laitiers. Or avec la crise actuelle, qui touche le lait mais aussi la viande, on voit de nouveaux projets de diversification émerger, et à côté des projets fondés exclusivement sur le touristique et au sein desquels l'agriculture n'a qu'une place très limitée. Or dans ce domaine il n'y a pas de place pour l'amateurisme... ». En d'autres termes, il faut veiller à ce que cette multiplication ne devienne pas toxique pour les structures déjà en place.

La Haute-Loire rurale et agricole : susciter l'envie

La notion de visibilité était au centre des aller-retour entre salle et tribune. Entre débat et interventions, on a surtout discuté de la présence sur le web et du «problème d’image» de la Haute-Loire sur un plan touristique. Dans l'assistance, plusieurs personnes ont en effet déploré un certain «manque de reconnaissance» : «lorsqu'on pense Auvergne, on pense avant tout Cantal, Puy-de-Dôme, et on a bien du mal à situer la Haute-Loire sur une carte !». A la suite de ces diverses remarques, Daniel Vincent, directeur de la Mission Départementale de Développement Touristique (MDDT), a donné son point de vue. « La Haute-Loire accusait un certain retard dans le travail qui peut être fait sur l'image touristique, mais nous travaillons depuis plusieurs années sur une nouvelle approche, notamment avec la marque Respirando qui repose sur les activités de pleine nature et la notion de terroir. Or la Haute-Loire est riche de nombreux produits du terroir, qui font sa spécificité, et possède en outre un fort potentiel en terme d'hébergement en milieu rural...».
Le directeur de la MDDT est ensuite intervenu sur la question de l'Internet et d' «open system». Il a d'abord fait un renvoi au site www.auvergnevacances.com/ et a mentionné la création d'une rubrique dédiée au produits du terroir et à la gastronomie, qui devrait être encore améliorée à l'avenir. Il a ensuite expliqué ce qu'est l'outil «open system» : initié par la Région, en collaboration avec les quatre départements, il s'agit d'une plateforme régionale de distribution et de vente en ligne de produits touristiques. Les prestataires engagés dans ce dispositif, bénéficient d’une diffusion de leurs offres (goûter, activités, nuitées, etc.) sur de multiples canaux de distribution territoriaux et thématiques en renseignant un seul planning. C'est aussi avantageux pour le client. Grâce à un moteur de recherche, il peut consulter les offres disponibles aux dates choisies et réserver en ligne directement sur le planning du professionnel. Des réunions d'information sur «open system» sont programmées ; pour y participer, contactez Xavier Delpy au 04 71 07 41 65.

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