Aller au contenu principal

Bio
60 millions d’euros débloqués pour l’agriculture biologique

En visite dans une exploitation laitière, le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, a annoncé, le 17 mai, qu’il allait débloquer une aide exceptionnelle de 60 millions d’euros pour l’agriculture biologique. 

Marc Fesneau, Ministre de l'Agriculture

Aux 10 millions d’euros (M€) d’aide d’urgence annoncés lors du dernier Salon international de l’agriculture et qui avait été jugée « anecdotique » par certaines organisations agricoles, viennent s’ajouter 60 nouveaux M€ provenant d’un fonds exceptionnel a annoncé Marc Fesneau en visite dans une ferme laitière biologique de l’Oise. Cette aide est destinée « à résoudre les difficultés les plus urgentes des filières agricoles en agriculture biologique », a-t-il précisé, indiquant que les modalités d’octroi de cette aide seront fixées à travers des échanges avec les professionnels.
Répondant en partie aux demandes de la profession agricole (FNSEA, FNAB…), il a affirmé vouloir stimuler les achats de produits biologiques, sur la base de la loi Egalim 1 de 2018.

Marchés publics
En effet, celle-ci prévoyait d’introduire 20 % de produits bio en restauration collective dès le 1er janvier 2022. Or à ce jour, le taux peine à atteindre 7 % car « les moyens manquent », constate-t-on au ministère et le marché de la bio, qui a connu des croissances importantes ces dernières années a commencé à se retourner en 2021.
« On va commencer par donner l'exemple nous-mêmes », a déclaré Marc Fesneau certifiant que les cantines qui sont sous la responsabilité de l’État comme les cantines ministérielles, les prisons et les cantines militaires et celles des hôpitaux publics, proposent plus d’aliments bio et puissent atteindre cet objectif des 20 % dans les menus d’ici la fin 2023. « Cela représente un soutien par la demande d’environ 120 millions d’euros (M€)», assure le ministère. Encore faudra-t-il revoir certains marchés publics, ou certaines clauses d’entre eux et faire en sorte que l’alimentation biologique ne provienne pas de pays étrangers. Car il est interdit, au nom de la libre concurrence définie par les lois et règlements, de privilégier les produits bio français au détriment des autres.

Prix en marche-avant
Par ailleurs, le ministre entend mobiliser le programme européen de distribution de fruits dans les écoles pour prioriser l’utilisation de fruits issus de l’agriculture biologique. Il a également détaillé quelques mesures structurelles comme l’abondement de
500 000 euros à la campagne Bioréflexe portée par l’Agence Bio. Une somme qui vient s’ajouter aux 750 000 € déjà consentis par l’État fin 2022, souligne un communiqué du ministère de l’Agriculture qui précise qu’une enveloppe de 3 M€, issue de France 2030, « permettra de lancer une seconde campagne de communication », assure le ministère.
Marc Fesneau entend « soutenir le développement et les filières de l’agriculture biologique, dans l’objectif que nous nous sommes fixés d’atteindre : 18 % de la surface agricole en bio en 2027 ». Cette revalorisation a été saluée par la FNSEA qui, par l’intermédiaire de son président, Arnaud Rousseau, avait estimé que l’aide nécessaire au secteur bio devait être comprise entre 50 et 100 millions d’euros. « Cependant, pour que cette aide atteigne réellement son objectif, la FNSEA appelle instamment le gouvernement à ouvrir cette aide à tous les exploitants bio en difficulté », précise le syndicat majoritaire dans un communiqué. La FNSEA demande en plus « la mise en œuvre stricte des lois EGalim 1 et 2 dans la filière biologique, avec la construction du prix en marche-avant qui prenne en compte la réalité des coûts de production à l’amont, et le respect de la non-négociabilité de la matière première agricole jusqu’au distributeur ».
 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout La Haute-Loire Paysanne.

Les plus lus

A ce jour, la zone atteinte par la FCO-8 comprend des secteurs de l’Aveyron, du Cantal, de la Lozère et du Tarn.
FCO-8 : situation préoccupante au sud du Massif-Central
Depuis début août, le Sud du Massif Central est concerné par des cas cliniques de Fièvre Catarrhale Ovine-sérotype 8 sur bovins…
Thibault Faure en compagnie de Léna Ginhac, conseillère en élevages spécialisés à Bovins croissance  (Chambre d'agriculture), sur l'un de ses pâturages qui souffrent du manque d'eau.
Thibault Faure prépare ses Charolais pour le concours des 23 et 24 septembre
Les 23 et 24 septembre, plus de 200 bovins de races Aubrac, Charolaise, Limousine et Salers du département ont rendez-vous à St-…
Les vainqueurs de la FRL
Un altiligérien en finale nationale
Vingt-sept candidats se sont affrontés dimanche après-midi lors de la finale régionale de labours organisée en Isère par Jeunes…
En Haute-Loire, le schéma départemental de gestion cynégétique n'est pas signé
Le torchon brûle entre chasseurs et agriculteurs en Haute-Loire
Le schéma départemental de gestion cynégétique n'est pas signé ; le volet sur la gestion du sanglier pose problème entre…
Le 16 septembre, les chiens de troupeaux Border Collie seront au travail.
Comice agricole et concours Spécial Border le 16 septembre à Chaspuzac
 L’Association Chien de Troupeau 43 organise un Concours Spécial Border sur ovins le samedi 16 septembre à l'occasion du comice…
Des bovins de qualité dans les 4 races très applaudis par le public durant deux jours.
Des animaux au top et des éleveurs motivés qui font briller notre agriculture
Samedi et dimanche derniers, de magnifiques animaux Aubracs, Charolais, Limousins et Salers avaient rendez-vous à St Paulien pour…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site de la Haute-Loire Paysanne
Consultez les revues de la Haute-Loire Paysanne au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la Haute-Loire Paysanne