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60 installations devraient se concrétiser avant fin 2017 en Haute-Loire

Ils ou elles ont en moyenne 29 ans, un niveau Bac + 2, s’installent en Gaec majoritairement en lait ou viande bovine… mais beaucoup osent d’autres productions. Le nombre d'installations en Haute-Loire progresse encore en 2017.

Le nombre d’installations en Haute-Loire remonte en 2017 comme en 2016.
Le nombre d’installations en Haute-Loire remonte en 2017 comme en 2016.
© Fotolia

Après 2015 et ses 38 installations agricoles aidées (c’est-à-dire recevant la DJA) seulement, sur le département de la Haute-Loire, 2016 avait vu une légère hausse avec 49 installations. 2017 confirme cette tendance et laisse présager de belles perspectives : on devrait arriver à 60 installations d’ici la fin de l’année.
Depuis 2012 et ses 86 installations aidées, celles-ci n’avaient pas cessé de chuter jusqu’en 2015 avec le nombre très bas de 38 installations. Un mouvement qui tend à s’inverser en même temps que les exploitations et les agriculteurs évoluent.

Profil type…
Ce sont toujours les installations  en société qui sont le plus représentées. Les installations en GAEC sont depuis plusieurs années déjà, majoritaires. En 2016, 56% des installations se sont faites en GAEC, l’assurance de ne pas être seul en cas de coup dur. Néanmoins, 38% des jeunes optaient pour une installation individuelle.
Les jeunes s’installent de plus en plus tard. En 2016, l’âge moyen en Haute-Loire au moment de l’installation était de 27 ans ; en 2017, il s’approche de 29 ans. À noter que les jeunes agriculteurs sont de mieux en mieux formés : en 2017, une douzaine d’installés a un niveau Bac +2.
Si les installations en lait et en viande bovine sont toujours en tête sur le département (environ 40 à 50% des installations au total), de plus en plus d’agriculteurs osent aller vers des projets moins communs (miel, plantes aromatiques et médicinales, agro-tourisme…). De même, de plus en plus de jeunes transforment leurs productions ou font de la vente directe. En 2015, 32% des installations aidées présentaient ainsi un atelier de diversification (lentille, volaille, transformation…). De la même manière, l’agriculture biologique est de plus en plus présente chez les nouveaux installés ; en 2017, une vingtaine d’installations sera en agriculture biologique ou en conversion, soit approximativement une installation sur trois.

Aides aux jeunes
Tout est mis en place pour aider les jeunes qui souhaitent s’installer ; preuve en est avec la récente évolution de la DJA. Le calcul du montant de la DJA s’effectue sur plusieurs modulations, qui évoluent au fil des années (selon par exemple la zone de l’installation, le montant de l’investissement, le type d’agriculture…). En cumulant l’ensemble des critères, les jeunes en cours d’installation peuvent ainsi bénéficier de plus de 65 000 € de DJA. En 2017, la moyenne des DJA altiligériennes s’élèvera environ à 35 000 € (contre 27 000 € en 2015 et 28 900 € en 2016).
À cette DJA peuvent potentiellement s’ajouter d’autres subventions (aide à la construction de bâtiment par exemple). Tous ces soutiens mis en place ont pour but d’assurer le renouvellement des générations en agriculture, problématique importante pour l’avenir du monde agricole.

JA se mobilise
Les JA ont fait évoluer le système de DJA pour qu’il corresponde au mieux aux futurs installés mais la priorité est désormais de réussir la transmission des exploitations. L’émergence des nouvelles productions doit permettre aux élevages de productions dites classiques, de réussir la transmission de l’exploitation lors de la cessation d’activité. C’est un enjeu prioritaire pour Jeunes Agriculteurs.
Si les installations en Haute-Loire sont encore insuffisantes, ces deux dernières années prouvent que les vocations sont toujours là et que le territoire reste attractif pour les jeunes, tournés vers l’avenir et prêts à vivre de leur passion. Le rôle des acteurs de l’agriculture est aussi de transmettre et faire la promotion du métier pour qu’un public nouveau s’intéresse au monde agricole.

2 % d’exploitations en moins chaque année
Aujourd’hui, 250 fermes ne sont pas reprises chaque semaine en France. Depuis les années 1950, 3% des exploitations agricoles disparaissent chaque année ; le nombre de fermes a ainsi été divisé par cinq depuis cette période. Les exploitants sont de plus en plus vieillissants et la transmission de leur exploitation est difficile.
En 1955, la Haute-Loire comptait plus de 25 000 exploitations. Sur le département, une exploitation sur deux disparaissait entre 1984 et 2008, le nombre de fermes passant d’environ 10 000 à 5 000. Et depuis les années 2000, le territoire accuse une baisse de 2% du nombre d’exploitations chaque année. 
Les politiques mises en place par les pouvoirs publics et les syndicats agricoles en faveur de l’installation et de la transmission des exploitations n’arrivent pas à combler la perte d’exploitants et de successeurs. Or, l’agriculture est un atout majeur des territoires. Économie, tourisme, gestion de l’espace et de l’environnement… autant de points sur lesquels celle-ci a une influence. L’agriculture joue un rôle dans l’attractivité des territoires et permet de garder un tissu rural vivant.

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