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Protéines végétales
100 M€ pour réduire la dépendance en protéines végétales de la France

Le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Julien Denormandie, a présenté le 1er décembre la stratégie nationale "protéines végétales", une des mesures phares du plan de relance agricole.

Denormandie Julien Ministre de l'Agriculture

n "La stratégie nationale sur les protéines végétales participe à la reconquête de notre souveraineté alimentaire " a expliqué en préambule de sa conférence de Presse le ministre de l’Agriculture.
Le 1er décembre dernier, Julien Denormandie a dévoilé devant la presse le plan souveraineté " protéines végétales " annoncé par le Président de la République. Une mesure qui fait partie du plan de relance de l’agriculture doté d’une ligne de crédit d’1,2 Mrds€ dont 100 M€ sont dédiés aux projets de développement des protéines végétales en France. "Au-delà de cette enveloppe s'ajouteront des moyens additionnels d'investissement du PIA (Plan d'Investissement Avenir) et de la BPI France" a précisé le ministre

Augmenter de 40% la production de légumineuses

L’ambition de ce plan à 2 ans repose sur trois axes. L'objectif premier est de réduire la dépendance de la France aux importations de protéines américaines et sud-américaines. Par des jeux historiques d’échanges et de marchés, la France et l’UE sont devenues tributaires d’un système organisé qui les a rendues dépendantes des protéines sud-américaines notamment. Une situation d’autant plus choquante aujourd’hui que ces protéines d’importation, le soja en particulier, sont issues de zones déforestées à outrance que l’opinion politique et publique refuse de  cautionner. " L’objectif est d’augmenter de 40% la production des légumineuses sur 3 ans en France. L’État mettra 50 M€ sur les 100 M€ pour la structuration des filières, le financement d’outils de production, de stockage et de distribution " a expliqué le ministre.
Actuellement, près d’1 million d’hectares sont semés avec des espèces riches en protéines végétales (soja, pois, légumes secs, luzerne, légumineuses fourragères…). Les surfaces semées avec ces espèces devraient  augmenter de 40%, soit + 40 0000 ha. Pour les accroître, le ministre s’en remet à " l’obtention d’aides couplées pour accompagner la production de légumineuses et protéagineux qui devraient intervenir dans la réforme de la PAC ".

Réintroduire des légumineuses dans les élevages

Deuxième axe du plan : améliorer l’autonomie alimentaire des élevages à l’échelle des exploitations, des territoires et des filières. Une enveloppe de 20 M€ est prévue dont 10 M€ pour aider à l’achat de semences et accompagner ainsi le potentiel protéique des prairies, et 10 M€ sur l’acquisition de matériels de production et de distribution de fourrages.
L’objectif est de " relocaliser l’alimentation des animaux d’élevage " précise le ministre Denormandie. " Nous importons en effet près d’un quart des protéines végétales destinées aux aliments d’élevage, et près de la moitié des matières riches en protéines, essentiellement sous forme de tourteaux de soja issus de pays tiers. Cette situation affecte la résilience et la durabilité de l’agriculture française, nous devons en changer ".

Accompagner la transition alimentaire

Enfin la troisième priorité énoncée par Julien Denormandie porte sur le développement de nouvelles formes de protéines à usage agroalimentaire.
Sur cet axe, 30 M€ seront dédiés à la recherche, l’investissement et l’accompagnement dans l’utilisation de nouvelles protéines. Le ministre vise par exemple le développement des protéines à base d’insectes ; une technique avérée dans la pisciculture mais qui est aussi importante à l’alimentation humaine. " Nous devons répondre à la nécessité d’accompagner la transition alimentaire. Les légumineuses pour l'alimentation humaine sont demandées par les consommateurs et font désormais partie des nouvelles recommandations nutritionnelles. À titre d’exemple, nous avons besoin d’accroître la consommation de légumineuses sèches par les enfants " a-t-il indiqué.

 

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