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À 10 ans, l’Agneau Laiton Label Rouge est une filière bien dans l’air du temps

L’APIV Auvergne et les Ets Greffeuille Aveyron ont fêté le 23 novembre à Lamothe (Haute-Loire) les 10 ans de la démarche Agneau Laiton Label Rouge.

Aujourd’hui, 
43 éleveurs de l’APIV Auvergne sont engagés dans la démarche de qualité «Agneau Laiton Label Rouge», et produisent quelques 18 000 agneaux par an.
Aujourd’hui,
43 éleveurs de l’APIV Auvergne sont engagés dans la démarche de qualité «Agneau Laiton Label Rouge», et produisent quelques 18 000 agneaux par an.
© HLP

Un bel anniversaire fêté en famille a réuni une centaine d’éleveurs engagés dans la démarche de qualité “Agneau Laiton Label Rouge“ portée en partenariat entre l’APIV Auvergne (Association des producteurs de Viande Indépendants) et les Ets Greffeuille Aveyron. C’était vendredi 23 novembre à Lamothe, et l’événement a rassemblé des éleveurs bien sûr, mais aussi des acteurs de la filière pour chaque maillon. «10 ans ont passé très vite» pour Jacques Greffeuille initiateur du projet, qui n’hésite pas à parler de «famille» pour souligner les liens qui unissent tous les partenaires engagés dans cette filière Label Rouge. Propos retenus aussi par Clément Lebrat président de l’APIV Auvergne  en ouverture des festivités.
Deux tables rondes animées par Sophie Chatenet journaliste à la PAMAC (Presse Agricole du Massif-Central) ont mis en avant la démarche “Agneau Laiton Label Rouge“, «une filière dans l’air du temps» pour le consommateur comme pour le producteur. L’histoire débute par un échange entre Bernard Greffeuille président de l’ODG Régal qui gère le Label, et André Barthélémy et Grégory Sauvant de l’APIV, il y a donc 10 ans. La marque “Agneau Laiton“ existait depuis les années 90 sur l’Aveyron et les départements limitrophes, et quand la Loi de 2006 a permis de découpler le Label Rouge et l’IGP (Identification Géographique Protégée), la Sté Greffeuille a prospecté dans des «régions ovines» comme la Haute-Loire.

«Un pari pertinent»
De suite, «l’idée a séduit le Conseil d’Administration», comme l’a souligné Évelyne Boulet alors présidente de l’APIV, et le partenariat s’est conclu dès octobre 2008. À cette époque, explique Bernard Greffeuille, «la production française d’agneaux était en baisse» et ce Label s’est rapidement avéré «un pari pertinent» avec un nombre d’éleveurs engagés qui est passé de 123 (dans l’Aveyron principalement) à 200 environ en 2018, et de même, les points de vente sont passés de 23 en 2008 à une centaine en 2018. Denis Costerousse, président du groupe Elvéa et éleveur de moutons et d’Aubracs dans le Cantal, (l’APIV43 est devenue APIV Auvergne ; le Label couvre donc aussi le Cantal, le Puy-de-Dôme et l’Allier) a souligné l’importance de l’APIV dans la démarche et au delà, avec son rôle fédérateur et son accompagnement des éleveurs en terme d’informations, d’aide à la contractualisation, et d’appui technique. Claude Font éleveur à Auzon et secrétaire général de la FNO (Fédération Nationale Ovine) a, lui, expliqué que l’engagement dans les Signes Officiels de Qualité (SOQ) dont le Label, «c’est pratiquement un passage obligé». Mais d’insister : «c’est pas banal, c’est une réelle adhésion avec un objectif de revenu…».
Propos appuyé par Serge Figon conseiller à Cerfrance Haute-Loire qui fait ressortir la corrélation entre l’engagement dans une démarche de qualité et la capacité à remettre en cause son système pour optimiser son atelier. Claude Font ajoute qu’une telle démarche se veut «collective» en «intégrant la filière toute entière y compris jusqu’au consommateur… On va bien au-delà de la notion de production…».

«Le prix, ça se construit»
Revenant sur le produit «Agneau Laiton», Laurent Fraisse animateur de l’ODG Régal, souligne que le cahier des charges colle aux pratiques traditionnelles de l’élevage ovin en Haute-Loire. Ce que confirme une éleveuse, Stéphanie Chassagnon qui s’est engagée dans la démarche «pour mieux valoriser (ses) agneaux» et qui a trouvé «un accompagnement au sein d’une famille». Elle se dit «fière» de produire des agneaux qui répondent à une demande des consommateurs. Car c’est bien là la force de ce Label, comme le précise Jacques Greffeuille, dont le souci est de fournir un produit qui corresponde aux attentes des consommateurs, et ce en matière de goût. Et puis «le prix, ça se construit», dit-il, «Il faut créer de la valeur et ensuite se la partager». C’est là la clé de la réussite. Mais réussite il y a, si en aval de la filière, chez le boucher ou le restaurateur, le produit séduit. Charles Assirlikian boucher à Marseille, et Didier Desert restaurateur à l’Ambassade d’Auvergne à Paris, ont témoigné dans ce sens ; engagés dans la démarche, l’Agneau Laiton est plébiscité par leurs clients.
Autres témoins, Pierre Cabrit président de la Fédération des Viandes Françaises en Label Rouge (Fil Rouge) a lui aussi insisté : «un bon produit a besoin de tous les bons acteurs dans toute la chaîne», et Maurice Huet président d'Interbev section ovine a mentionné que la filière ovine était plutôt en avance, avec 17% de la production française sous signe de qualité.
Avant de passer aux «travaux pratiques» de dégustation d’agneau, les élus de Haute-Loire Jean-Pierre Vigier député et Laurent Duplomb, sénateur, ont salué la démarche insistant sur l’importance de ces filières de qualité qui «créent de l’économie, renforcent l’attractivité de ces territoires et répondent aux attentes sociétales», et dans un contexte où l’on place l’écologie au centre des préoccupations de la société, ils rappellent le rôle essentiel des agriculteurs.
Le mot de la fin revenait à Jacques Greffeuille s’adressant aux éleveurs : «On a une force, c’est notre produit… Quand on est sûr de son produit, on est sûr de pouvoir le vendre…».

Au bout de la chaîne…

Un boucher et un restaurateur ambassadeurs

Charles Assirlikian boucher à Marseille, engagé dans la démarche depuis 1998, est plus que satisfait de cette collaboration, et il a même fait des émules dans la cité phocéenne. Défenseur du bien-manger, il a remercié les éleveurs pour leur travail : «je suis admiratif de voir ce que vous faites, ça nous impose de faire autant que vous…».
Didier Desert est lui restaurateur à l’Ambassade d’Auvergne à Paris depuis 4 ans, et son credo c’est «le produit au centre des débats… le produit, c’est ça qui fait rêver les gens». Alors que sur sa carte son plat le plus cher était à 24 €, il a réussi à imposer l’Agneau Laiton à 32 € et «on en vend énormément» souligne-t-il, en expliquant qu’il passe à chaque table pour présenter aux clients les produits qu’il sert, produits dont il est sûr de la qualité et du goût.

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