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Visites sanitaires obligatoires en élevage : en 2018, la biosécurité (2e partie) pour les bovins

Des visites sanitaires obligatoires en élevages ont été instituées dans différentes filières. Pour les bovins, en 2018, elle porte sur la biosécurité (2e partie).

Dans le cadre du passage d’un système d’éradication vers une épidémiosurveillance, l’État a décidé l’instauration en 2005 d’une visite sanitaire obligatoire dans chaque élevage bovin pour surveiller et prévenir les risques sanitaires.

Les filières bovine, ovine, caprine, porcine, avicole et apicole concernées
L’arrêté ministériel du 24/09/2015 fixe les éléments des visites sanitaires obligatoires. Ces visites sont réalisées par votre vétérinaire sanitaire et sont prises en charge par l’État. Elles ont pour but de vous sensibiliser à la santé publique vétérinaire et aux moyens d’améliorer le niveau de maîtrise des risques sanitaires de votre exploitation. Elles concernent les filières bovine, caprine, ovine (cf. article du 28/07/2017), porcine, avicole et apicole. Cet article détaille la visite sanitaire bovine 2018.

En 2018, la biosécurité (2e partie) pour les bovins
Pour la filière bovine, cette visite sanitaire obligatoire annuelle est à réaliser dans tous les élevages de 5 bovins ou plus. Après, les avortements en 2014, la fièvre aphteuse en 2015, l’antibiorésistance en 2016, la biosécurité (1re partie) en 2017, la thématique abordée en 2018 est donc la biosécurité (2e partie). L’objectif est de poursuivre les efforts de sensibilisation déjà engagés sur les enjeux liés à la biosécurité en élevage en rappelant que moins d’agents pathogènes ou mieux maitrisés, c’est moins de traitements, d’antibiorésistance, de pertes, d’impacts financiers... L’expression « agents pathogènes » désigne l’ensemble des agents infectieux transmissibles : bactéries, virus, parasites et champignons.

La biosécurité : une notion encore méconnue, un besoin d’information et de conseil
Selon une enquête de l’Institut de l’Élevage de 2015 auprès d’éleveurs bovins, le mot « biosécurité » reste méconnu ou porteur d’une image négative. 77 % des éleveurs enquêtés déclarent ne pas en connaître le sens. Pour certains, ce mot renvoie à des risques industriels uniquement. Dans ce panel, 11 % d’éleveurs connaissaient ce terme car ils possédaient un atelier hors-sol, certains déclaraient que le mot biosécurité leur paraissait s’appliquer à cet atelier et pas aux bovins. Tous les éleveurs enquêtés ont exprimé un besoin d’information et de conseil sur la maîtrise des risques sanitaires.

La biosécurité : protéger une population animale, l’homme et l’environnement des pathogènes
La biosécurité est l’ensemble des mesures destinées à protéger une population animale, l’homme et l’environnement des agents infectieux transmissibles. Elle comprend les infrastructures, les techniques, les pratiques d’hygiène avec une triple finalité : santé animale, sécurité sanitaire des aliments et santé humaine notamment la vôtre en tant qu’éleveurs. Elle peut se décomposer en 5 axes de points de maîtrise (cf. illustration) :
1. Faire que le pathogène ne rentre pas dans un troupeau.
2. Faire que le pathogène ne circule pas dans un troupeau.
3. Faire que le pathogène ne sorte pas d’un troupeau.
4. Faire que le pathogène n’infecte pas l’homme.
5. Faire que le pathogène ne persiste pas dans l’environnement.

En 2018, faire que le pathogène ne rentre pas et ne sorte pas d’un troupeau et qu’il ne persiste pas dans l’environnement
En 2017, ont été concernés le point 2 : Faire que le pathogène ne circule pas dans un troupeau (maîtrise de la circulation des agents pathogènes dans le cheptel) et le point 4 : Faire que le pathogène n’infecte pas l’homme (prévention de la contamination humaine via l’information de la chaîne alimentaire (ICA)). En 2018, en début de visite, un point sera fait sur les recommandations émises lors de la visite sanitaire bovine 2017, leur réalisation ou non avec un recueil des motifs de non-réalisation. Puis, seront abordés les points 1 et 3 : Faire que le pathogène ne rentre pas dans un troupeau et ne sorte pas d’un troupeau avec un focus sur les mouvements de bovins et le point 5 : Faire que le pathogène ne persiste pas dans l’environnement avec la maîtrise de la contamination à partir de cet environnement.

Les mouvements de bovins et les précautions à prendre
Tout prêt, mise en pension, participation à un rassemblement, retour de marché, passage d’un élevage à un autre pour un animal en copropriété, transport par un moyen « collectif »… est à considérer comme un mouvement. Les différentes étapes seront abordées : situation sanitaire du troupeau d’origine, observations des animaux, isolement, dépistages, utilisation du billet de garantie conventionnelle (cf. illustration)… avec une discussion autour de leur application dans votre cheptel. Pour plus d’informations sur la conduite à tenir, vous pouvez consultez l’article « Introduction de bovins » du 09/06/2017 et les pages 14 et 15 du GDS Creuse Mémo 2018.

L’environnement et la maîtrise de la contamination
Dans cette partie, seront abordés les mélanges accidentels de bovins de différents élevages, les modalités de transmission des pathogènes par l’environnement (fourrages, abreuvement, effluents d’élevage, insectes…) et les moyens de prévention. La visite se conclura par une synthèse des actions prioritaires à mettre en œuvre dans votre élevage pour chacun des risques identifiés au cours des échanges.

Un rendez-vous incontournable de notre concept « Le sanitaire… j’adhère ! »
Vous pouvez retrouver l’instruction technique pour la visite sanitaire bovine à l’adresse suivante : https://info.agriculture.gouv.fr/gedei/site/bo-agri/instruction-2017-909. Articulée avec le bilan sanitaire d’élevage (BSE) annuel nécessaire à la prescription sans examen clinique (cf. article du 01/09/2017), la visite sanitaire bovine annuelle participe au développement de l’approche sanitaire globale de votre troupeau, base de notre concept « Le sanitaire… j’adhère ! ». Pour tout renseignement complémentaire, contactez votre vétérinaire sanitaire, la DDCSPP ou GDS Creuse et venez nous rencontrer lors de notre prochaine journée « portes ouvertes » du 10 mars avec une nouvelle formule pour encore mieux vous accueillir.

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